Le Code Béarn est à l'origine de la constitution d'un collectif qui demande au Conseil général des Pyrénées-Atlantiques d'abandonner son projet de création d'une nouvelle liaison routière, plus rapide que l'actuelle RN134, entre Pau et Oloron (plus précisément entre Poey-de-Lescar et Gurmençon). Ce Collectif pour les déplacements en Béarn a rédigé un appel solennel à la collectivité qui a été rendu public, jeudi soir, à Billère (1), lors d'une réunion à laquelle ont participé des associations telles que Usagers des routes du nord de Pau, la Sepanso Béarn, le Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc, Défense des usagers du transport ou encore l'association BMMCMP (bergers muletiers, même combat même passion).
Plusieurs élus étaient également présents. C'est le cas du maire PS de Billère, Jean-Yves Lalanne, de la conseillère générale PS de Pau-Est, Natalie Francq, de son collègue Forces 64 de Lasseube, Jean-Marc Grussaute, de Robert Bareille, adjoint communiste au maire d'Oloron, et du conseiller général occitaniste David Grosclaude.
David Grosclaude a combattu le « faux argument économique » qui prévaut pour « vendre » le projet. « Non, le Haut Béarn n'est pas enclavé ! Ce sont les têtes qu'il faut désenclaver ! » François Robillard, de la Sepanso, a pointé le classement « projet d'intérêt local » de la voie aujourd'hui à l'étude via le syndicat mixte de la Pau-Oloron. Classement qui écarte semble-t-il tout ce qui concerne le rail et le réseau secondaire. Jean-Michel Tardan, pour DUT, a pointé un grand « gaspillage de l'argent public » en perspective d'autant plus malvenu que la crise sévit. Jean-Marc Grussaute ne voyant, de son côté, « aucun argument valable » pour défendre le projet. Daniel Sango, pour Usagers des routes du nord de Pau y a ajouté son expertise, chiffres de fréquentation de la RN134 à l'appui.
L'unanimité s'est donc faite autour de l'idée qu'il y a urgence à obtenir l'arrêt du projet pour privilégier des solutions alternatives (amélioration de la RN134, de la D9, cadencement ferroviaire à 30 minutes…). Le collectif entend profiter des législatives qui arrivent pour interpeller les candidats. 35 élus et 30 associations ont déjà signé l'appel à l'abandon du projet de nouvelle liaison routière entre Pau et Oloron.