L'association a obtenu plus de 2 300 signatures sur la liaison directe Pau-Oloron
« Notre principal combat ne consiste pas à truffer le Béarn d'infrastructures coûteuses et inutiles » affirme Jean-Michel Lamaison, le président de l'association Béarn Adour Pyrénées, qui a tenu son assemblée générale hier à Pau.
« Ce que nous souhaitons, c'est de voir le Béarn bénéficier du minimum d'infrastructures nécessaires à son développement. Cela passe par l'achèvement de l'axe Pau-Oloron-Somport. Car, entre les deux ouvrages remarquables que sont l'autoroute A 65 et le tunnel du Somport on y trouve aujourd'hui une route du XIXesiècle. »
« Ce combat est approuvé par les Béarnais, constate-t-il. Une pétition lancée par BAP sur la nouvelle liaison routière directe entre Pau et Oloron a déjà recueilli 1 483 signatures. Elles émanaient de plus de 200 communes. Sans parler des 851 messages de soutien reçus sur Internet. » ( http://www.facebook.com/Olorondirect) Hier, les signatures en question devaient être remises au président du Conseil général.
BAP ne mène pas une bataille solitaire, dit Jean-Michel Lamaison. Celui-ci rappelle en effet que le nouveau collectif RN 134 Pau Somport E 7, qui réclame l'aménagement de la route sur toute sa longueur ainsi que des déviations pour les communes traversées, partage le point de vue de BAP. « Nous réclamons en plus le doublement de la capacité de la liaison de la Pau-Oloron, compte tenu des échanges très importants qui existent entre les deux villes. »
LGV : un choix clair
La ligne LGV directe entre Mont-de-Marsan et Pau, avec des correspondances assurées de Pau vers Orthez, constitue un autre cheval de bataille de BAP. Une solution qu'elle préfère aux quatre hypothèses qui seront également étudiées.
L'une d'elles consiste à relier directement Mont-de-Marsan et Orthez, sans passer par Dax. « Mais elle est plus longue pour les Palois et s'avère catastrophique pour les Tarbais. Or, nous devons aussi nous montrer solidaires des Bigourdans »
Une autre serait une longue et coûteuse Mont-de-Marsan/Pau qui longerait l'autoroute A 65. Il y a aussi l'amélioration de la ligne existante entre Pau et Dax. « Cette solution coûterait aussi cher (plus d'un milliard d'euros) que la voie directe Mont-de-Marsan/Pau. Et elle ne permettrait de gagner que sept minutes sur le trajet » rappelle Jean-Michel Lamaison.
Pour un nouvel échangeur
BAP se mobilise de même en faveur de la réalisation de l'échangeur autoroutier de Morlaàs. « Pendant trente ans, nous n'en avons eu qu'un seul sur l'A 64 contre deux à Tarbes et six pour l'agglomération bayonnaise. Cet équipement permettrait aussi bien de desservir les grandes entreprises qu'un futur Parc des expositions, explique-t-il. Il soulagerait également la rocade paloise à condition qu'une gratuité soit instaurée sur l'autoroute, entre l'est et l'ouest de l'agglomération. Cette mesure devrait certes être compensée financièrement par les collectivités locales. « Mais elle coûterait moins cher qu'un élargissement de la rocade, qui est impossible. »