
Efe. Huesca
22/08/2015

ligne de Canfranc ; photo d'archive
Le ministre régional de l’Aménagement du Territoire du Gouvernement aragonais, José Luis Soro, a pris ce vendredi en France la défense de la réouverture de la ligne internationale de Canfranc, la qualifiant de projet de caractère "stratégique" pour l’Europe, et il a affirmé l’engagement "ferme" de l’Aragon pour sa mise en service en 2020.
Soro visitait en compagnie du président de la région française d’Aquitaine, Alain Rousset, le chantier de remise en état de la ligne ferroviaire entre Oloron et Bedous, à 32 kilomètres à peine de la bouche nord du tunnel de Canfranc.
Le Gouvernement aragonais communique que le ministre régional de l’Aménagement du Territoire a évoqué la nécessité de "faire comprendre" à l’Union Européenne qu’il est impossible de réaliser la cohésion de l’Europe sans la réouverture de la ligne Pau-Canfranc-Zaragoza, un projet nécessaire pour construire un territoire européen "équilibré et soutenable".
Pour le responsable politique, l’horizon fixé en 2020 par les gouvernements d’Aragón et d’Aquitaine pour le rétablissement de la ligne internationale constitue un délai "raisonnable, faisable et exigible".
Après avoir souligné son intention de faire tout son possible pour convaincre le Gouvernement espagnol du caractère prioritaire de ce projet, il a déclaré que le respect du délai prévu exige un effort d’investissement plus important.
Selon lui, les 2 millions d’euros inscrits dans le Budget de l’Etat de 2016 et les sommes assignées dans le plan pluriannuel "ne sont pas suffisantes" pour une réouverture en 2020.
Le ministre régional considère "décevant" le contraste entre l’avancée décisive des travaux de rétablissement de la ligne côté français et l’effort "anecdotique" du Gouvernement espagnol sur le projet.
Soro, qui s’est félicité de l’entrée en service en 2016 du tronçon entre Bedous et Oloron, reconnait que les travaux les plus complexes restant à réaliser de part et d’autre des Pyrénées sont encore en suspens.
Il a reconnu la nécessité "de convaincre" les gouvernements espagnol et français de l’absolue nécessité" du projet, et d’obtenir des fonds européens.
Selon lui, les travaux entrepris côté français devraient faire prendre conscience au gouvernement espagnol et inciter ses responsables à "prendre au sérieux" le projet, ajoutant aussitôt qu’il est "absolument nécessaire" de convaincre également l’Europe que la ligne est "indispensable" pour une "véritable" cohésion territoriale sur le continent.
Au cours de son intervention, Soro a rappelé l’accord avec le gouvernement aquitain de travailler en commun à obtenir des fonds européens pour le projet de réouverture de la ligne, et il a répété qu’il est nécessaire d’obtenir que les gouvernements espagnol et français s’impliquent.
Il a exprimé sa reconnaissance envers l’Aquitaine pour son action en faveur du train, "alternative viable" au plan économique et environnemental, et il a ajouté que le développement économique et l’aménagement du territoire de la région dépendent du projet de réouverture.
Il a également remercié le Comité pour la Réouverture du Chemin de Fer Canfranc-Oloron (Crefco) ainsi que son homologue français, le Creloc, pour leur action tendant à maintenir "vive la flamme de la revendication" de la ligne internationale.
Durant sa visite, Soro a constaté l’avancement des travaux en certains points des 22 kilomètres entre Bedous et Oloron.