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Bonjour à toutes et à tous,
Béarn Adour Pyrénées a décidé de lancer une pétition adressée au Président de la Région Aquitaine, puisque les TER sont de la compétence régionale, afin de résoudre une situation récurrente sur la route Pau Oloron.
Cette pétition propose une solution quasi immédiate pour favoriser le report modal dans le cadre d’une politique de développement durable.
Si vous partagez notre avis, merci, et de signer cette pétition par internet, et d’indiquer « j’aime » sur notre page Facebook et de transférer ce message à vos amis.
Merci encore pour votre soutien. Vos avis et vos commentaires seront les bienvenus.
La pétition par internet :: http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N47322
La page Facebook : https://www.facebook.com/trainpauoloron
- Parce qu’environ 12 000 véhicules, soit près de 17 000 usagers, empruntent tous les jours la RN 134 entre Oloron et Pau
- Parce que l’entrée sud de Pau, route de Gan à Jurançon, souffre d’un engorgement chronique à certaines heures de la journée
- Parce que cette situation génère pollution et perte de temps
- Parce que cette route est accidentogène
- Parce qu’actuellement seulement 400 voyageurs en moyenne par jour empruntent la ligne ferroviaire Pau Oloron
L'association Béarn Adour Pyrénées (BAP) et les signataires de cette pétition
réclament au Conseil Régional d’Aquitaine et à son Président :
- L’expérimentation tout le long du trajet ferroviaire Pau-Oloron du tarif unique à 1€, comme dans la Région Languedoc Roussillon
- L’aménagement sur cette ligne Pau-Oloron d’une voie de croisement de deux trains par l’utilisation de la deuxième voie existante dans la gare de Buzy
- L’augmentation des fréquences par une rotation plus importante avec deux rames TER, au lieu d’une. Ces deux rames seront nécessaires lors de la mise en service de la ligne Oloron-Bedous
Ces mesures permettront d’évaluer l’ampleur du report modal de la route vers le rail pour alléger la desserte routière Pau-Oloron et l’entrée sud de Pau.
Elles peuvent être décidées et mises en œuvre très rapidement. Leur financement peut être assuré par les 35 millions d’euros perçus par la Région Aquitaine (TICPE Grenelle) destinés à financer des infrastructures de transports durables.
Encore un incident près du Somport. La RN 134 maudite ? Non, mal aimée.
La RN 134 (E7) est encore à la Une des journaux. Cette fois, non loin du tunnel du Somport, ce n’est pas la chaussée qui s’affaisse, ce sont, en surplomb, les flancs de la montagne, minés par les pluies de cette période climatique pourrie, qui laissent tomber sur la route de gros rochers. Danger très sérieux donc.
La route est fermée - par arrêté préfectoral - aux automobiles et véhicules légers qui pouvaient encore emprunter le tunnel et qui doivent désormais passer par le col du Somport. Il faudra plusieurs jours pour que la société spécialisée chargée de purger la paroi parvienne à sécuriser parfaitement le secteur.
Cet incident s’ajoute donc à tous ceux qui, hier comme aujourd’hui, et notamment le problème posé à 3 km au sud d’Urdos où la chaussée menaçait de s’effondrer, rendent impraticable un itinéraire du plus haut intérêt entre la France et l’Espagne dans la partie centrale des Pyrénées. D’où l’impatience, sinon la colère, des Aragonais, profondément agacés par ce nouvel avatar. On les comprend.
Non aucune malédiction funeste, particulière, comme certains finissent par le prétendre, n’accable le tunnel du Somport et ses accès. Cet ouvrage international et la RN134 (E7) qui y mène côté français ne sont pas maudits. Ils sont d’abord simplement malmenés et tourmentés par une météo d’autant plus influente qu’on est dans un contexte physique et géologique fragile. On est ici en montagne et la pluie, plus la neige à certaines périodes, s’y manifestent avec excès.
Cependant, alors que les menaces et les risques liés aux calamités naturelles justifieraient que les pouvoirs publics se montrent ici plus attentifs et miséricordieux qu’ailleurs, tout se passe comme si cette infrastructure d’un haut intérêt était vraiment mal aimée.
Les environnementalistes et les écolos de tous poils ne sont pas étrangers à ce phénomène. Ils ont combattu ce projet depuis 25 ans, avec hargne, brandissant l’éternel leitmotiv de « la vallée d’Aspe couloir à camions » et ont fini par rendre frileuse et craintive vis-à-vis de ce dossier une administration d’Etat - le ministère des Transports pour ne pas le nommer - de surcroît totalement désargentée.
Il ne fait pas de doute que si l’Etat français s’était engagé, comme il y était tenu, à moderniser, avec les moyens adéquats, la route d’accès au tunnel comme l’ont fait les Aragonais, nous aurions certainement aujourd’hui une infrastructure sécurisée, moins exposée aux aléas climatiques. D’accord, direz-vous, la topographie de l’autre côté des Pyrénées est moins fragile, mais quand même, n’y a-t-il pas quelque chose d’indécent, d’indigne, de révoltant, à accepter de creuser un remarquable tunnel international - en laissant les Espagnols en payer les deux tiers, construction et charges d’exploitation - et à ne pas réaliser l’aménagement de ce qui logiquement va avec, c’est à dire la route d’Oloron à la frontière ? Ou alors il fallait renoncer à effectuer cette opération. Auquel cas, évidemment, on fermait carrément la porte à nos voisins, ce qui aurait été très sympathique…
Un problème politique
L’Etat qui a conservé la responsabilité de la RN134 de Pau au Somport a traîné des pieds lorsqu’il aurait pu - et dû -, dans le cadre des contrats de plan, diligenter les opérations programmées de modernisation de l’itinéraire et achever les déviations de tous les villages et de la ville d’Oloron qu’il fallait contourner : Gurmençon, Asasp, Cette-Eygun et Urdos. Sans moyens techniques, sans personnel suffisant, sans crédits, la Direction Interdépartementale des Routes Atlantique (DIRA) qui a succédé à la DDE ne peut que réaliser des aménagements légers de sécurité là où des travaux plus lourds seraient indispensables. On pense notamment aux déviations de Cette-Eygun et Urdos sans doute assez complexes, donc coûteuses. On pense aussi à la surveillance et à l’entretien de la route actuelle qui subira encore d’autres avaries, c’est certain, entre Urdos et le tunnel.
Vus de Paris, les problèmes de la vallée d’Aspe où la densité de circulation est proportionnelle à l’inconfort de la route, ne justifient sans doute pas qu’on s’attarde sur ce dossier. Or, c’est mal considérer les vrais besoins et le véritable enjeu. Ceux des Béarnais et Aquitains qui veulent se rendre en Espagne par un itinéraire (européen E7) sécurisé et n’ayant plus le profil d’un chemin du second Empire. Ceux, plus importants, plus vitaux encore, des Aragonais qui attendent que notre pays réponde à leurs souhaits - ô combien fondés ! - d’avoir une porte ouverte sur la France et l’Europe et une route en vallée d’Aspe d’un confort équivalent à celui de leur propre réseau routier. Bref, la situation actuelle constitue une entrave handicapant fortement de fructueux échanges économiques, culturels, touristiques, tant pour les français que pour les espagnols.
Le problème est posé depuis 25 ans. Il n’est pas seulement technique. Il est éminemment politique.
Pour l'Aragon, une question grave.
Le quotidien El Periodico de Aragon rapporte qu’une délégation aragonaise était récemment à Pau pour participer à un débat sur la coopération transfrontalière. Il observe que les relations avec le sud du pays voisin ne s’amélioreront qu’avec de meilleures communications entre les deux États. C’est la position défendue par les responsables politiques et patronaux aragonais. Ainsi le président de la Confédération des Entreprises d’Aragón (CREA), Fernando Callizo a indiqué que le "principal écueil" dans les relations avec l’Aquitaine et Midi-Pyrénées sont les "mauvaises" communications transfrontalières à travers les Pyrénées Centrales. Il a appelé l’UE à "mettre son nez dans cette affaire" afin de pousser le Gouvernement français à maintenir ouverte de façon permanente la route nationale RN134, qui donne accès à la bouche française du tunnel du Somport. Selon lui, "la route du Somport est un axe international de caractère communautaire, l’Axe Européen 07, et Bruxelles, qui avait attribué des fonds pour la construction du tunnel, devrait demander des comptes si les accès ne sont pas tenus en état".
Le représentant du Conseil Aragonais des Chambres de Commerce, Francisco Lalanne, s’est prononcé dans le même sens, disant que les efforts de coopération réalisés entre les deux régions "seraient vains en l’absence d’infrastructures de communication modernes et fonctionnelles". Ont également pris la défense de ces communications la maire de Huesca, Ana Alós, le consul d’Espagne à Pau, Fernando Riquelme, et le coordinateur général de Ebrópolis, Miguel Zarzuela.
Le quotidien note enfin que la situation actuelle de la RN134 - par où est passée la délégation aragonaise - " confirme la gravité du problème des communications transfrontalières dans les Pyrénées Centrales et donc aussi pour les relations entre entreprises d’Aragón, du Béarn et de la Bigorre ".
Les camions franchissent de nouveau la frontière.
LE POURTALET AU REGIME DE L’ALTERNANCE
Il n’était pas possible de laisser la frontière interdite aux poids lourds plus longtemps. L’affaire a fait trop de bruit en Espagne où les décideurs politiques et économiques de l’Aragon ont laissé éclater leur colère, bien traduite dans les médias, pour ne pas laisser insensibles les autorités françaises. Responsables du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et de l’Etat se sont réunis avec leurs alter egos aragonais pour trouver une solution qui a été mise en œuvre aussitôt. Reste à régler le problème épineux de Laruns où les camions sont « véhicula non grata ».
Le renforcement de la RN 134 au sud d’Urdos exigeant plusieurs semaines de travaux – on parle de rouvrir cet axe E7 seulement en juillet - et l’utilisation comme solution de rechange, en l’état normal, de la RD 934, à partir du col du Pourtalet posant d’autres problèmes sérieux, ont donc amené les pouvoirs publics à adopter une disposition transitoire radicale et néanmoins acceptable. Le dispositif proposé permet ainsi aux poids lourds de plus de 12 tonnes – surtout usagers du trafic local (Huesca, Jaca) -de ne plus avoir à faire, temporairement, un grand crochet de plus de 200 km- par Béhobie et Hendaye pour passer la frontière.
Il faut dire que le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, gestionnaire de la RD 934, qui va du col du Pourtalet à Laruns n’a pas laissé traîner l’affaire. Confronté régulièrement aux problèmes posés dans les montagnes béarnaises et basques notamment l’hiver, avec la neige ou les glissements de terrains, le Département est bien rôdé et fait le maximum pour apporter les remèdes adéquats. Il a pris un arrêté permettant que les camions d’un tonnage supérieur à 12 tonnes, empruntent la RD 934 de façon alternée – comme le suggéraient les Espagnols – pour éviter que les véhicules lourds et encombrants aient à se croiser sur une route connue pour être sinueuse et inadaptée. Ces poids lourds descendent donc le col depuis l’Espagne de 6 h à 13h, et ceux qui viennent de France sont autorisés à le remonter à partir de 14h jusqu’à 5h du matin. Les véhicules de moins de 12 tonnes et les cars ne sont pas concernés par les restrictions de l’arrêté.
DURE EPREUVE POUR LA RD 934
BAP est allée à deux reprises en vallée d’Ossau, jusqu’à Gabas, dès que le dispositif a été mis en œuvre. Dès 6 heures du matin un premier contingent de camions dévale le col. A 14h, quelques poids lourds se présentent à Laruns pour le grimper. Jusqu’à 17h, le 7 mai, nous n’en avons comptés qu’une douzaine en redescendant de Gabas. Ce qui n’a pas posé de problème de cohabitation avec le trafic des autres véhicules légers, souvent obligés de s’arrêter pour permettre le croisement avec les véhicules encombrants.
Il n’y a pas eu d’incidents au cours du week-end du 8 mai. Il aurait pu y en avoir le 12 mai, à plein trafic. Mais non. Nous avons pu vérifier ce lundi matin que le trafic PL sur la RD 934 était supportable. En fait, les vrais problèmes sont parfaitement identifiés. Les riverains que nous avons interrogés à Laruns et Gabas ne cachent pas qu’un trafic important de mastodontes est susceptible de dégrader dangereusement la RD 934. Il s’agit en effet d’une route qui n’a ni le gabarit ni le profil adaptés à la circulation des poids lourds. Des risques d’affaissement existent et pas seulement dans les gorges du Hourat – la hantise des responsables de l’entretien de la route - où divers péripéties se sont déjà produites. Et puis, surtout, ce sont les sérieuses difficultés générées par les camions dans la traversée de Laruns qui sont apparues comme le talon d’Achille du système d’alternat.
SOLLICITER L’EUROPE BAP rappelle que la RN 134 en vallée d’Aspe dépend de l’Etat seul. Malgré les réticences d’Alain Rousset, président du Conseil Régional, l’Etat pourrait faire inscrire l’exécution des travaux indispensables de sécurisation de la RN 134 au Contrat de Plan Etat Région et dans le PDMI. De plus, BAP demande aux candidats à l’élection Européenne de solliciter l’Europe. Certes, l’U.E. pour l’instant se refuse à financer les infrastructures routières. Cependant, l’état actuel des autoroutes allemandes pourrait inciter à une révision de cette politique. Dans ce domaine aussi,il serait possible aux futurs élus d’influer positivement en faveur des relations transfrontalières européennes.
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A l’évidence, la capitale de la vallée d’Ossau n’est pas préparée à absorber des vagues de poids lourds. Faute de déviation, ces derniers sont contraints, en particulier dans le sens sud-nord, de traverser Laruns par la rue commerçante principale qui ne comporte qu’une voie tant elle est étroite. Un peu comme si les camions passaient par la rue Barthou à Oloron ou la rue Serviez à Pau ! Exaspération et appré-hension des riverains. Le maire, Robert Casadebaig, préoccupé par l’insécurité de la situation et le désagrément causé à ses concitoyens, a aussitôt pris un arrêté interdisant la circulation des poids lourds dans sa commune de 18h à 9h, arrêté qui est en partie contradictoire avec celui du Conseil général.
Le dépit s’est de nouveau manifesté en Aragon où le délégué du Gouvernement, Gustavo Alcalde, suggère à l’Etat français d’accélérer les travaux de réparation de la RN 134 en vallée d’Aspe et de faciliter le contournement du goulot d’étranglement de Laruns, qui existe, selon lui, mais n’est pas utilisé.
Les seuls légalement habilités à trancher ce nœud gordien sont le sous-préfet et le préfet. La situation étant complexe et le problème ultrasensible, les représentants de l’Etat, ceux du Conseil général et de la commune de Laruns vont donc se réunir cette semaine pour trouver un compromis qui règle notamment le transit des PL et semi-remorques en vallée d’Ossau.
LA SOLUTION A LARUNS ?
Comment empêcher que les camions passent dans le centre de Laruns ? Une solution existe qui consiste à utiliser un itinéraire de contournement à partir de la gare, à travers le quartier de Pon puis à remonter jusqu’à la sortie sud de la cité en empruntant la rue longeant le gave de l’Ariusec. Cependant il y a des passages étroits qui impliquent la nécessité d’un sens unique pour les camions. Cette solution pourrait être choisie… en attendant qu’un jour les poids lourds puissent emprunter une route de contournement adaptée pour éviter le centre de Laruns. Des réserves foncières ont déjà été constituées à cet effet.
Lettre d’information électronique de l’association Béarn Adour Pyrénées – N°33 – mai 2014 |
La fermeture de la frontière aux camions
LES ARAGONAIS EN APPELLENT A BRUXELLES
Il fallait s’y attendre ! Comme en 2005, les dirigeants des institutions politiques et économiques de l’Aragon et en particulier de Huesca n’ont pas tardé à réagir. Cette année-là, la chaussée de la RN 134 s‘était brutalement effondrée au lieu-dit Bordenave entre Urdos et le tunnel du Somport. L’incident avait provoqué une interruption de la circulation pendant quatre mois. Et de vives réactions de l’autre côté de la frontière.
8200 camions « perdus » au tunnel en avril On mesure mieux le préjudice causé par l’interdiction faite aux poids lourds de franchir la frontière franco-espagnole quand on connait les statistiques du trafic au tunnel du Somport. Jusqu’au 12 avril de cette année, 1159 camions ont emprunté le tunnel, puis plus rien…En avril 2013, 9379 PL soit 313 en moyenne par jour avaient transité par le tunnel. Ce qui montre que plus de 8200 ont été « perdus » au Somport en quelques jours. Et bien sûr ce sera plus grave encore à compter du 1er mai. Cette chute du trafic ne semble pas avoir d’incidence en ce qui concerne la fréquentation des camions sur l’A65. L’autoroute Pau-Langon a enregistré une augmentation du trafic des poids lourds de 31% au cours du premier trimestre de cette année. Ce « bonus » résulte en grande partie de l’arrêté pris par les trois préfets des départements concernés imposant aux camions d’emprunter l’autoroute plutôt que la nationale. |
Le journal « El Périodico » indique que la fermeture de la frontière au transport de marchandises dans les Pyrénées centrales provoque de nouveau la colère des comarques, des communes et de la « diputación» de Huesca (conseil général). Tous disent que la situation ne peut durer, et qu’ « il faut résoudre le problème dans les plus brefs délais ». Ils vont transmettre une plainte conjointe à Bruxelles. Depuis la mi-avril, en effet, (lire notre précédent flash info N°32) un nouvel affaissement dû à des infiltrations d’eau est survenu sur la RN134 en vallée d’Aspe, à deux kilomètres au sud d’Urdos. Un incident suffisamment grave pour que la préfecture prenne un arrêté interdisant aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes de circuler sur cette route entre le tunnel routier du Somport et Urdos. Ce qui revient à dire que la frontière est fermée aux camionneurs puisqu’on ne peut même plus passer par le col. Et que ceux-ci n’ont d’autre itinéraire que celui qui consiste à passer par Biriatou-Hendaye.
Certains chauffeurs, notamment espagnols avaient espéré pouvoir utiliser l’itinéraire parallèle du col du Pourtalet et commençaient de fait à l’emprunter, mais notent les dirigeants aragonais, le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques a pris un arrêté d’interdiction du trafic des camions de marchandises de plus de 12 tonnes sur la route RD 934 du col jusqu’à la Villa Caprice, sur la commune de Laruns, jusqu’au 15 juillet pour garantir la sécurité des infrastructures. « En fait le problème est que dans cette ville française, le trafic de poids lourds dérange les habitants qui ne peuvent dormir la nuit. En outre, la proximité du collège fait courir un danger aux élèves ». Et, ajouterons-nous, la nature de la route, très étroite et sinueuse de Laruns à Gabas, notamment dans le défilé du Hourat n’est pas vraiment adaptée à la circulation des camions.
« Une solution sans délai »
Le président de la « Diputación Provincial » de Huesca (Conseil Général), Antonio Cosculluela, insiste de son côté sur le fait que de nos jours, "en pleine crise", tout problème de communications peut avoir des conséquences négatives et "fatales" pour les entreprises. "On ne peut pas admettre que les passages soient fermés pendant deux mois. Le préjudice pour le Haut Gállego et la Jacetania sera important. Les autorités aragonaises et espagnoles doivent faire pression au maximum car cette situation est intolérable".
Dans Le Heraldo de Aragon, le président de la comarque de la Jacetania, José María Abarca, estime que « le préjudice que nous subissons est important. On fait du tort aux entreprises de marchandises, et aussi au tourisme. De nombreux autobus qui allaient à Lourdes s’arrêtaient à Canfranc pour voir la gare et ils ne le font plus. Nous exigeons de la France qu’elle apporte sans délai une solution au problème et des autorités espagnoles, aragonaises et européennes qu’elles fassent pression à cette fin. Nous comprenons qu’il faille faire des travaux et améliorer la sécurité, mais dans un délai précis, et avec la volonté de régler le problème", a-t-il dit.
Inutile sans doute de préciser que BAP est totalement solidaire des Espagnols dans cette affaire.
SNCF : Pau-Oloron au palmarès Les usagers de la ligne ferroviaire Pau Oloron apprendront avec un vif intérêt que cet itinéraire vient en tête du palmarès, publié par Sud-Ouest, des TER aquitains les plus réguliers avec 97,85% de taux de régularité entre janvier 2013 et mars 2014. Ce taux est calculé en comparant le nombre de trains ayant un retard inférieur à 6 minutes à l’arrivée par rapport au nombre de trains en circulation sur la ligne. On se réjouirait de ce joli succès si aujourd’hui cette ligne n’était pas… fermée pour plusieurs semaines en raison d’un affaissement de terrain.
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BEARN ADOUR PYRENEES Commission communication
Directeur de publication : Pierre Saubot -
Textes et photos : Jean-Michel Guillot
Traduction : François du Cluzel
Siège de l’association : 21, rue Louis Barthou 64000 PAU -
Tél. 05 59 82 56 40 - Internet : www.bap-europe.com
Lettre d’information électronique de l’association Béarn Adour Pyrénées – N°32 – mai 2014 |
Porte close pour les camions avec l’Aragon C’EST LA SAISON DES AFFAISSEMENTS
C’est l’histoire d’un voyageur palois qui souhaite se rendre en ce début mai à Saragosse. N’ayant pas d’automobile, il décide d’emprunter la ligne ferroviaire qui va de Pau à Oloron, puis ensuite le bus qui va d’Oloron à Canfranc. Ensuite, il envisage d’emprunter le Canfranero jusqu’à Huesca et Saragosse. Mais là au moins, on est en Espagne et en principe ça marche. Encore faut-il y arriver !
UN PROJET ALEATOIRE La fermeture de la ligne Pau-Oloron, récemment rénovée, résulte d’un affaissement important du remblai peu après le viaduc de Haut-de-Gan. Le trafic voyageurs est donc assuré par des bus. Cet incident sérieux remet donc en question l’opportunité de la réouverture de la ligne Oloron-Bedous qui est désaffectée depuis 1970. Est-on certain en effet que les structures de base très anciennes de cette ligne circulant en montagne supporteront le poids des autorails TER et éventuellement des trains de marchandises ? Les 105 millions d’euros du Conseil régional risquent fort de ne pas suffire… |
Pas de train actuellement pour Oloron, lui dit-on à la gare de Pau, et cela au moins jusqu’à fin juin, en raison d’un affaissement de terrain. « Qu’à cela ne tienne, se dit notre voyageur, je prendrai le bus de substitution affrété par la SNCF ». OK ! Il le prend, arrive dans la capitale du Haut-Béarn et s’apprête à emprunter le car qui fait la liaison quotidienne avec Canfranc parce que, bien sûr, il n’y a plus de train sur cette ligne depuis 44 ans. « Désolé, lui répond la préposée, mais le bus ne peut plus circuler au-delà d’Urdos car la route est coupée entre ce village et le col ainsi que le tunnel du Somport. Il y un affaissement de terrain… Vous devrez prendre un taxi à Urdos pour atteindre Canfranc ».
Ce scénario est authentique. Un affaissement de plus, donc, causé par les pluies obstinées de cet hiver et de ce printemps. Nous sommes en montagne et il n’est pas rare que le sol ait naturellement tendance à glisser, quand ce n’est pas la neige, sans qu’on puisse maîtriser leurs descentes inopinées. Quand il y a une route concernée, on ne circule plus, du moins les véhicules lourds, motrices et camions. On applique le sacro-saint principe de précaution.
PLUS GRAVE QU’EN 2005
Le problème, en l’occurrence, en Béarn, c’est que ces malédictions – qui ne sont pas les premières hélas !- ne font que mettre un peu plus en exergue les insuffisances des infrastructures, qu’elles soient routières et ferroviaires, qui sont d’un intérêt vital parce qu’elles sont internationales. En ce qui concerne le trafic des trains, direz-vous, nous sommes habitués à ses carences car il n’y a plus de liaison Oloron-Canfranc depuis 1970. Pour le trafic routier, la problématique est beaucoup plus dramatique. Le Somport est, dans toutes les Pyrénées occidentales et grâce au tunnel routier, le seul passage correct, empruntable en toutes saisons, par les poids lourds entre l’Espagne et la France. Que la RN 134 vienne à être coupée, pour une raison ou une autre, et c’est sinon une catastrophe, du moins un désastre préjudiciable surtout pour l’économie aragonaise qui a besoin de communiquer avec nos régions et l’Europe. C’est une porte fermée pour les Espagnols. On se souvient du courroux justifié de l’importante délégation aragonaise venue exprimer sa colère à Pau, en 2005, quand la route fut coupée au lieudit Bordenave, à 3 km du tunnel, par un important glissement de terrain et interdite aux camions et cars pendant …quatre mois.
Et le même scénario recommence, en pire cette fois, car l’affaissement s’est produit au sud d’Urdos dans la montée vers la frontière. C’est en effet plus grave encore qu’en 2005 car les poids lourds de plus de 3,5 tonnes devant franchir la frontière au Somport n’ont même plus le recours d’utiliser le col. Les routiers qui ont tenté de passer malgré tout ont été sanctionnés par les gendarmes. Et les mêmes qui pensaient pouvoir passer par le col du Pourtalet et la vallée d’Ossau n’ont pas plus de chance. La configuration de ce col ne se prête pas à la circulation des véhicules d’un tonnage important. Le Conseil général qui est gestionnaire de la RD 934 l’a interdite depuis le 30 avril aux véhicules de plus de 12 tonnes. Il ne reste aux camions et semis que le tunnel de Bielsa, puis plus à l’est, le val d’Aran, très encombré, et, plus sûrement, le passage par la Côte basque à Biriatou et Hendaye. Ce qui représente 200 km de plus, avec la perte de temps et d’argent qui en résulte, pour les 300 ou 400 poids lourds fréquentant quotidiennement le tunnel.
SECURISER LA RN 134 EN VALLEE D’ASPE
Les autorités compétentes, préfecture et la DIRA (ex DDE) conscients de la gravité de la situation ont réagi immédiatement pour régler le problème d’Urdos en liaison avec l’administration de Huesca. Mais les travaux de consolidation de la chaussée - qui ont débuté très vite- qu’il faut reprendre en profondeur sur au moins cinq mètres après drainage du secteur et renforcement du mur de protection en béton, sont lourds et ne pourront pas être achevés avant le mois de juillet. Trois mois c’est long très long. Et cela pose une fois de plus le problème de la sécurisation de la RN 134, itinéraire essentiel entre les Pays de l’Adour, l’Aragon et la Navarre et au-delà toute la Péninsule ibérique. Si la déviation d’Urdos était réalisée, comme le prévoyait explicitement l’accord passé avec l’Espagne lors de la réalisation du tunnel – payé aux deux tiers par nos voisins-, ce type de problème se produirait moins souvent. Mais la France n’a ni les moyens ni, surtout, la volonté politique de traiter ce dossier. Nous le déplorons, à BAP, depuis quatorze ans.
UN COUP DUR POUR URDOS
A Urdos, le village est étrangement calme. Certes les riverains de la route nationale sont plutôt heureux de ne plus subir la nuisance des camions, mais cette quiétude est en fait assez tragique pour le village et les valléens. Jacques Marquèze, le maire de cette commune qui n’a plus que 80 habitants déplore ce nouveau coup dur qui isole une fois de plus son village. Les voitures et véhicules légers circulent encore et c’est heureux mais l’interdiction faite aux poids lourds et autocars d’emprunter la route au-delà d’Urdos pose bien des problèmes. Par exemple pour les quelque 60 pensionnaires bloqués à Peyranère, ou encore pour tous les enfants de Jaca et de la région du Haut-Aragon qui sont scolarisés à Oloron. Pour leur transport ainsi que pour rétablir le service du bus officiel Oloron-Canfranc, il faut donc prévoir des véhicules légers et minibus. Jusqu’à l’EDF qui consolide une retenue en amont d’Urdos qui doit désormais faire venir ses matériaux de béton d’Espagne. Et l’on n’oublie pas les hôtels et restaurants d’Urdos, étapes renommées qui accusent une perte de clientèle. « C’est un préjudice économique important pour tout le secteur, confie Jacques Marquèze. Derrière cela il y a des emplois en jeu ».
B.A.P a toujours été et reste favorable à tout rétablissement de passages de trains en Vallée d’Aspe et jusqu’en Espagne.
Toutefois, compte-tenu du nombre de passagers qui utilisent actuellement le train Pau-Oloron et le bus Oloron-Bedous et compte-tenu des contraintes budgétaires, Etat, région, département, il nous semble judicieux de tenir compte des priorités suivantes :
1/ finir la sécurisation et les déviations de la RN 134 entre Oloron et Le Somport y compris le contournement d’Oloron (Gabarn-Gurmençon).
2/ faire la nouvelle route Oloron-Lescar.
3/ constituer les réserves foncières et lancer l’enquête publique pour le barreau direct LGV, Mont-de-Marsan/Pau.
4/ planifier dans le bon ordre après étude circonstanciée, la réalisation de la LGV Mont-de-Marsan/Pau, la réouverture de la voie ferrée Oloron-Canfranc et la TCP par le Béarn.
Les riverains bidosiens de la RD 55 se réunissent ce mardi à 18 h 30 à la mairie de Bidos. À l'ordre du jour : les nuisances occasionnées par le trafic poids lourds, la détérioration de la chaussée et la création d'un collectif des riverains pour peser dans les débats. À noter également, mercredi, une réunion à 18 h à la mairie d'Oloron du « super collectif » RN 134 réunissant maires et associations de « Gan au Somport ».