RN 134 en vallée d’Aspe
On est loin du consensus
« L’Etat se désintéresse totalement de la vallée d’Aspe et manque de considération pour l’humain qui y vit ». Ce cri du cœur est celui de Jacques Lévêque, président de l’ARDA (Association pour la Réalisation de la Déviation d’Asasp-Arros). Il illustre le ras-le-bol des habitants de ce village dont la vie est devenue infernale avec le passage des poids lourds. Ils attendent depuis plus de dix ans que l’Etat veuille bien exécuter concrètement le contournement de la bourgade.
Jacques Lévêque a écrit au préfet de Région pour solliciter un rendez-vous afin de lui exposer cette situation. «Il est évident que la déviation Gabarn-Gurmençon est essentielle pour le bien-être des Oloronais mais il est aussi évident que les villages traversés par cette route à grande circulation internationale sont en danger », écrit-il. Jacques Lévêque a été reçu par Jean-Jacques Lasserre. Ce dernier lui a confié que le nouveau Conseil départemental ne baisserait pas les bras, ses finances ne permettant pas le financement promis par M. Labazée. Il demande la participation de l’Etat au financement des déviations Gurmençon-Asasp-Arros.
Le comité du collectif RN 134 réuni à Gurmençon sous la présidence de Jean-Claude Elichiry, (à gauche) - photo BAP - |
Le collectif RN134 Pau-Somport dont Jean-Claude Elichiry est vice-président, est solidaire des propos de Jacques Lévêque et déplore que l’Etat ne puisse acter les déviations communales puisqu’il a acté la déviation d’Oloron comme faisant partie des priorités régionales.
Comme l’on voit, une certaine confusion perdure dans le traitement de ce dossier de l’aménagement de la RN134 et des déviations que celui-ci implique. On est loin du consensus que souhaiterait BAP.
Une route toujours mortelle
L’Etat qui en a la responsabilité a beau multiplier les radars, limiter les vitesses sur presque tout le parcours, réaliser des travaux sécuritaires importants (classé accidentogène) eh bien ! La RN 134 allant de Pau à Oloron reste mortelle. Certes les accidents y sont moins nombreux qu’auparavant mais ces derniers jours deux jeunes Béarnais y ont trouvé la mort, l’un à Buziet, la voiture qu’il conduisait ayant percuté un poids lourd portugais, l’autre entre Gan et Pau, son automobile ayant heurté un platane.
Il ne nous appartient pas de déterminer les causes de ces deux accidents tragiques, mais nous continuons à penser que la configuration de la RN134 est telle que, sur une route nouvelle, moderne et mieux sécurisée, conçue et construite comme celle que BAP souhaite ardemment entre Lescar et le lieu-dit Gabarn, ces deux accidents ne se seraient peut-être pas produits.