RAPPORT D’ACTIVITE pour l’ASSEMBLEE GENERALE DE BAP du 1er juin 2015
Depuis la précédente Assemblée Générale, nous avons poursuivi notre travail de lobbying au travers de plus de 70 rendez-vous, rencontres et participations à des réunions extérieures. Nos instances se sont réunies à 11 reprises et nos commissions régulièrement. A cela, il faut ajouter notre présence à la Foire Exposition.
Donc, forte activité de notre association, grâce à la mobilisation bénévole de beaucoup d’entre vous. C’est une grande satisfaction quand on voit les difficultés d’autres associations, même institutionnelles.
Un gros travail est effectué par nos commissions, validé par le Bureau et le Conseil. Ce travail a été déterminant pour nous permettre un succès médiatique lors de notre campagne « Pau Oloron, le train à 1€ » et la rédaction de nos 2 contributions essentielles sur le projet du SCoT du Grand Pau et sur le Grand Projet du Sud Ouest, le GPSO.
La commission communication, présidée par Jean-Michel Guillot, était toujours de la partie, notamment pour notre conférence de presse du 6 février sur notre pétition « le train Pau Oloron à 1€ » : 1ère page sur l’Eclair et bandeau sur La République, pages 2 et 3 sur ces deux journaux ; bonne reprise sur Sud-ouest, intervention de notre Président sur Radio France Bleue le 6 et Radio Oloron le 12.
Merci à Claude Dumas Pilhou pour avoir conçu et animé la page facebook qui a obtenu 1200 j’aime et la pétition nationale, avec plus de 600 approbations nominatives, avec commentaires, souvent.
Nos finances ne nous permettent pas d’éditer plus régulièrement le bulletin papier de BAP. La formule du Flash Info, par internet, est plus souple, plus réactive et ne coûte rien, avec une diffusion à un millier d’exemplaires. 7 ont été diffusés depuis notre dernière AG : 2 en juillet, l’un sur les déboires de la RN134, l’autre sur l’état du ferroviaire en Béarn après l’accident de Denguin et l’affaissement à Haut de Gan. Celui de septembre s’intitulait « Du bon usage des crédits pour le ferroviaire », à propos des travaux Oloron Bedous. En novembre, étaient relatés la fête franco espagnole en Ossau et le manque de volonté sur la vallée d’Aspe. En décembre, un titre éloquent « BAP présente sur tous les fronts » : GPSO, SCoT du Grand Pau et le projet de l’association Dévelop’so. En février, il lançait notre campagne pour le train Pau Oloron à 1€. Le numéro d’avril faisait le bilan de cette campagne et comportait un billet d’humeur de Pierre Saubot fustigeant l’avis défavorable de la commission d’enquête du GPSO.
La commission envisage de revoir la présentation du site de BAP afin de lui donner un aspect plus moderne, attrayant et d’une consultation plus pratique, lisible et rapide. Aussi, nous vous invitons tous à nous faire parvenir vos adresses mail, si ce n’est déjà fait. Vous n’en serez que mieux informés.
La commission ferroviaire, présidée par Jean-Claude Patalano, a été une des plus sollicitées pour monter les dossiers, textes et contributions concernant le train Pau Oloron, le GPSO et le Scot du Grand Pau, ce dernier avec la participation de la commission routes.
Tous ces textes démontrent que BAP est attaché au report modal, tant pour les voyageurs que pour le fret. Hélas ! Le Président Rousset ne conserve qu’une image négative de notre association qu’il estime focalisée sur le routier. Manifestement, il n’a pas eu le temps de lire nos écrits et revendications que nous lui avons, toujours, adressés. Notre réticence au seul Oloron Bedous n’implique pas, sous certaines conditions, que nous sommes opposés à un éventuel Pau Saragosse passant par Canfranc et en liaison avec Bordeaux.
Il faudra, sans doute, que notre commission reprécise ses positions et mène un travail prospectif en faveur du fret ferroviaire. Sans doute, il n’est pas apparu assez clairement, à l’extérieur, que notre attachement au GPSO, avec le barreau LGV Pau Mont de Marsan, et à la traversée centrale des Pyrénées par Aspe ou Ossau soutenait ce transfert de la route vers le rail.
L’actualité ne nous laisse aucun répit. Quel est l’avenir du Béarn pour les commissions Duron et la Cour des Comptes ? Aller à Bedous en train, se rendre à Toulouse en bus et prendre le TER pour monter dans le TGV à Bordeaux.
La commission routes, présidée par Gabriel Loudet, tout en poursuivant son soutien à la nouvelle route Oloron Lescar, a mis son énergie en faveur du diffuseur de Berlanne. Manifestement, notre travail de lobbying, avec la Communauté de Communes de Morlaas, a pesé dans l’avancement positif de ce dossier, au moins dans l’esprit de nos élus et avec moins de résistances préfectorales. Le demi-diffuseur de Cassaber est en bonne voie, ce dont nous nous réjouissons, en souhaitant qu’il ne soit pas le prétexte pour repousser la date de l’ouvrage indispensable à Berlanne.
Avec le collectif RN134, la commission mène un combat difficile, presque décourageant, pour l’amélioration de la nationale d’Oloron au Somport. La aussi, un succès ponctuel, mais essentiel : le contournement d’Oloron est dans les tuyaux du Contrat de Plan Etat Région.
La commission a participé à la rédaction de la contribution de BAP sur le SCoT du Pays du Grand Pau, avec un fil rouge : la mobilité. Ce texte démontre que tous nos combats vont dans le sens d’une mobilité partagée, plus écologique et favorisant le report modal. Ce qui n’empêche pas de considérer la voie cycliste sous le pont d’Espagne à Pau sur dimensionnée. La remise à 2 fois 2 voies de ce tunnel pour les véhicules motorisés doit être effectuée le plus tôt possible.
BAP avait raison au sujet de l’A65 ! Cette année, presque, et l’année prochaine, sûrement, les comptes de cette autoroute seront à l’équilibre. Tous les fantasmes de nos opposants, sur la charge future pour nos collectivités locales, sont balayés. Il est piquant de relever que certains de ceux qui nous faisaient ce reproche se sont prononcés, il y a peu, pour la nationalisation des autoroutes.
La commission participe, également, à un travail en commun avec l’association Dévelop’so de Périgueux en faveur d’une liaison directe Limoges Périgueux Mont de Marsan Pau Pyrénées et côtes basco landaises. Ce projet propose en 2 phases la création de 2 voies nouvelles et d’un barreau de raccordement : la première phase partant de l’embranchement des autoroutes A62 et A65 vers l’A89 à Mussidan et un barreau menant de la sortie de l’A65 à Mont de Marsan à la 2 fois 2 voies en direction de l’A63 et des côtes atlantiques ; suivie dans un deuxième temps par une nouvelle route entre, au niveau de Périgueux, l’A89 et le sud de Limoges pour aboutir sur l’autoroute remontant sur Paris. Dans le cadre de la nouvelle Région, l’A65 deviendrait la colonne vertébrale de l’axe nord est, sud ouest et allègerait la rocade de Bordeaux, voire, l’A63 vers Paris. Il s’agit d’un facteur de développement économique des territoires de l’intérieur pour lesquels aucune solution ferroviaire fiable n’existe.
La commission air, animée par Jean Tuquet, se préoccupe du développement de l’aéroport de Pau Uzein et a rencontré un grand nombre d’acteurs, dont les responsables institutionnels et privés du tourisme. Un échange a eu lieu, également, avec Bernard Uthurry et les responsables techniques de la région pour l’aéroport.
Pourquoi le tourisme ? La commission considère que le développement des destinations, low cost ou non, ne se fera que s’il existe de bonnes raisons de venir et séjourner en Béarn. Pour cela, il faut concevoir des produits attractifs, avec des aides des collectivités au démarrage.
Le projet du Poste d’Inspection Frontalière, le PIF, service vétérinaire permettant l'entrée de chevaux par la voie des airs, semble pouvoir aboutir sur une décision prochaine. Avec ce PIF, unique en dessous de Paris, des chevaux venant des pays hors CEE, notamment des pays du Golfe, pourraient atterrir à Pau, au bénéfice de tout le Sud de la France, voire de l’Espagne. La filière équine concerne un millier d'emplois sur le Béarn, d'ou l'importance du projet
Ce sera un succès déterminant pour l’image du Béarn et de son aéroport. Cette image a été confortée par la décision d’Airbus de construire l’usine d’assemblage de son avion électrique à Uzein, choix motivé par les qualités de son emplacement, du climat, de sa disponibilité et du tissu industriel aéronautique aux alentours.
Avec la forte présence militaire, l’avenir de Pau Uzein est fortifié. Il faudra, peut-être relancer l’idée d’allongement de la piste pour permettre aux Antonov qui transportent les hélicoptères de décoller plein de kérosène fait, voire d’accueillir d’éventuels gros porteurs civils. Cette activité militaire est très rémunératrice pour l’aéroport
Le rapprochement avec l’aéroport de Tarbes Ossun semble complexe à réussir. Après que Tarbes a poursuivi Pau auprès de l’Europe au sujet des financements low cost, Pau interroge à son tour l’Europe sur l’Obligation de Service Public, dont bénéficie Tarbes, qui ne serait pas légale. Après que Pau a annoncé l’ouverture d’une ligne pour Naples et Bari, Tarbes embraye sur une destination sur Rome. Il reste, donc, beaucoup à travailler pour savoir ce qui est souhaitable et ce qui est possible.
La commission économie numérique, présidée par Michel Le Gall, a effectué un travail de documentation sur l’existant. Manifestement, la plupart des outils existent, mais il convient de les mettre en musique, en les raccordant et en les développant avec un accès à des tarifs supportables pour les entreprises, surtout les petites, les moyennes, les commerces, les professions libérales et les artisans : tarification adaptée (tant pour l’abonnement que pour le raccordement) et meilleure coordination entre les différents acteurs sont les priorités des collectivités locales qui en sont responsables.
L’accès à la fibre optique, pour les particuliers également, est encore trop insuffisant géographiquement.
La commission entreprise, co-présidée par Emmanuel Pene et Philippe Guilhemsans, a élaboré, avec l’aide des autres commissions, une plaquette de présentation de BAP. Muni de cet outil, ses membres ont directement rencontré des chefs d’entreprise. La commission s’est ouverte à 3 nouveaux membres. Son objectif est de compter, d’ici la fin de l’année, entre 10 et 15 nouveaux partenaires parmi les entreprises.
Il faut dépenser beaucoup d’énergie pour obtenir l’adhésion des chefs d’entreprise, déjà très sollicités par leurs activités Pourtant, le but de BAP est bien le développement économique grâce à des infrastructures modernes et adaptées.
En conclusion, tout d’abord, je vous prie de m’excuser pour ce trop long exposé. Mais, il résulte du travail assidu, quasi quotidien, de toute une équipe de bénévoles dévoués, compétents, qui souhaitent le débat, examinent et instruisent avec le plus grand sérieux les dossiers que je viens d’exposer trop synthétiquement. Un seul souci nous guide : vérifier l’exactitude de nos affirmations.
Malgré tout, dans ces temps difficiles, certains dossiers avancent et BAP, avec d’autres, y est pour quelque chose. Berlanne, Carresse, le PIF, les contournements d’Oloron font l’actualité. Il est maintenant démontré que notre soutien à l’A65 était justifié.
Mais combien de dossiers sont encore en sommeil ? : la nouvelle route Oloron Lescar, l’amélioration de la RN134, GPSO avec le barreau LGV Pau Mont de Marsan, pour ne parler que des plus lancinants. Le projet Dévelop’so est aussi structurant pour nos territoires.
Aucune raison, donc, de se décourager et de baisser les bras.
Mais, dans ces temps de disette, nous devons d’abord, compter sur nous même. Nous ne devons pas tout attendre des financements publics. Cela même s’il est légitime que nos responsables politiques continuent à soutenir une association dont le seul but est le désenclavement du Béarn, de la Bigorre et de l’Aragon, pour un développement économique créateur de richesses et d’emplois. Mais, je sais qu’ils partagent avec nous ce souci.
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Jacques BOISSEROLLE, secrétaire général de BAP.