Objet: Emission CAPITAL - Dépenses publiques.
Le 20 février 2014, à l'attention de Mr Thomas Sotto.
Monsieur,
Nous avons suivi l'émission Capital du 09/02/2014 et voulons apporter les remarques suivantes concernant votre reportage partisan su l'A65 (autouroute Bordeaux-Pau).
Son financement a été assuré par le groupe Eifffage alors que l'appel d'offres prévoyait moitié privé-moité public. A ce jour l'Etat n'a pas jeté l'argent par les fenêtres et si le trafic n'est pas encore important, vous ne pouvez pas spéculer sur ce qu'il sera dans 20, 30, 60 ans durée de la concession.
6 000 conducteurs en moyenne sont satisfaits quotidiennement de pouvoir utiliser cette liaison, jusqu'à 17 000 les jours de grands départs vers les Pyrénées, et ils ne regrettent pas la galère de l'ancienne route.
La première fonction d'une autoroute est de relier des métropoles dans des conditions de sécurité et de rapidité avant d'être une pompe à fric. La "route parallèle existante" que vous citez, a elle aussi un coût : entretien, déviations, "aménagements-rustines" après des accidents, 1 260 000 euros pour une tué, 130 000 euros pour un blessé hospitalisé, etc.
Dans la traversée des Landes où vous montrez un adhérent de la SEPANSO faire son petit comptage, 11 jeunes de la communauté d'agglomération de Pau ont trouvé la mort en 10 ans sur la D932 et D934, entre Villeneuve de Marsan et Captieux (où tout le trafic et les camions passent devant le trottoir de l'école), sur une distance de 50 kms :
notre fille Sophie 21 ans, étudiante à Bordeaux, Cyril 21 ans, Jean-Christophe 33 ans, Marielle 26 ans, Ludovic 23 ans, Eric 32 ans, Fanny 20 ans, Christelle 20 ans, Grégory 20 ans, Patrick 19 ans, Manon 20 ans.
C'est pourquoi nous avons adhéré au projet de l'A65 réalisé en moins de 3 ans alors qu'il a fallu 6 ans avec un financement public pour exécuter les 6 kms de déviation d'Aire sur Adour, intégrée depuis à l'A65.
Voilà les considérations que vous n'avez pas évoquées et qui nous éloignent beaucoup de vos simples critères de rentabilité et de gaspillage.
Veuillez croire, Monsieur, à l'expression de nos meilleures salutations.
Sylvie et André SARAGNE.