Jean-Michel Lamaison, notre désormais Vice-Président et toujours éminent urbaniste, nous propose ici une récapitulation des arguments qui militent de manière objective en faveur d’une liaison directe Oloron-Pau et qui structurent la position de BAP, aujourd’hui.
UNE ROUTE DOUBLE
Le trafic routier entre Pau et Oloron se partagera entre 2 itinéraires complémentaires et alternatifs de capacité moyenne.
1/ L’itinéraire actuel entre Pau et Oloron (RN 134) à 2 fois 1 voie, mis aux normes et sécurisé. Cette route rénovée assurera le trafic de transit vers Pau Est tout en continuant d’assurer celui de déserte locale très caractéristique de cette voie.
2/ L’itinéraire nouveau entre Pau et Oloron à 2 fois 1 voie parfaitement aux normes. Cette route nouvelle assurera le trafic de transit vers Pau Ouest ainsi que vers l’aéroport, A64-A65 et le bassin de Lacq.
POURQUOI ?
1/ Parce qu’Oloron et Pau partagent un bassin de vie qui génère une circulation importante entre les 2 agglomérations (12.000 véhicules/jour) soit environ 20 000 usagers qui utilisent pour l’instant la seule RN 134, sinueuse, urbanisée et dangereuse.
2/ Parce qu’il faut impérativement délester cette route existante entre Oloron et Pau d’une partie significative de son trafic, afin qu’elle puisse assurer, avec plus de sécurité grâce à un transit réduit, la desserte locale de ses nombreux riverains avec des aménagements adaptés.
3/ Parce qu’il faut relier par des voies modernes Oloron et son bassin industriel (4000 emplois directs) fragilisés par les difficultés d’accessibilité. Il faut parfois plus d’une heure pour parcourir les 41 km séparant Oloron de l’A64-A65 et de l’aéroport en passant par la route de Gan et les embouteillages de Jurançon alors qu’il ne faudrait environ que 20 minutes pour arriver à la même destination en ne parcourant que 25 km avec la nouvelle route beaucoup plus directe.
4/ Parce qu’il faut éviter, pour rejoindre le bassin de Lacq, que les véhicules lourds n’empruntent la D9 totalement inadaptée et inadaptable à ce trafic, au grand désarroi des riverains de Ledeuix, Cardesse et Monein.
5/ Parce qu’il faut désengorger l’entrée Sud de l’agglomération paloise (18000 véhicules/jour) route de Gan à Jurançon en évitant que les véhicules venant d’Oloron et qui n’ont rien à y faire, n’empruntent cet accès ainsi que l’étroite rocade Paloise pour rejoindre l’A64, l’A65 et le bassin de Lacq.
6/ Parce qu’il est impossible de sécuriser la RN 134 entre Pau et Oloron, pour des raisons de tracé, de topographie et d’urbanisation, en voulant lui faire jouer simultanément deux rôles contradictoires : voie de desserte locale (donc voie urbaine) et voie de transit départementale, régionale et internationale (donc voie routière).
7/ Parce que le trafic sur l’axe PAU – OLORON- SOMPORT va inéluctablement augmenter du fait de la mise en péage de la totalité de l’axe Bordeaux Biriatou, côté français et côté espagnol du fait de l’arrivée, d’ici quelques mois à Jaca, de 4 autovias gratuites venant de Barcelone, Sagunto, Madrid, Saragosse et Pampelune.
8/ Parce que la remise en service de la ligne ferroviaire à voie unique entre Pau et Oloron, écoule 400 passagers/jour, ce qui est bien mais ne permettra jamais d’absorber une part significative des 20.000 (et bientôt plus) usagers actuels de la route.
B.A.P.
PS : il va de soi que dans la vision globale de la rénovation de l’axe Pau-Oloron-Somport, la priorité absolue reste la réalisation des déviations d’Urdos et Cette-Eygun ainsi que celle d’Oloron (Asasp, Gurmençon, Gabarn, Pont Laclau).