Nous le savons, il est bien plus facile dans ce pays de se faire entendre lorsqu’on est contre que lorsqu’on est pour, quel que soit d’ailleurs le sujet dont on parle. La relation que vient de faire La République des Pyrénées sous la plume de M Bruno Robaly et que nous reproduisons en page “Revue de Presse” de la réunion tenue par Code Béarn, sans doute en réponse à la remise des 3226 signatures de notre pétition au Président du Conseil Général, Georges Labazée, nous en apporte une preuve supplémentaire.
La sémantique d’abord: le mot “coûteux” y revient 4 fois, le mot “inutile” 3 fois et le mot “néfaste” seulement 2 fois, merci. Voilà de quoi ponctuer de la meilleure manière un texte objectif. Pour illustrer ce reportage, pas de photo de l ‘assistance ou des orateurs, mais une reprise de la photo de ce “stage citoyen” à la désobéissance civique organisé à Arbus, dont il avait été question dans les mêmes colonnes et toujours sous la signature de Monsieur Robaly et qui nous est à nouveau présentée ici.
“Ce n'est pas encore l'union sacrée mais force est de constater que des personnalités de tous bords s'interrogent”, nous dit-on. Pas encore ? Rien de bien nouveau pourtant. Les opposants au projet sont connus et ne comptent guère dans leurs rangs de nouvelles signatures, si ce n’est celle de Monsieur Denis Baupin, adjoint EELV au Maire de Paris, dont on comprend bien qu’il ne porte qu’un modeste intérêt au désenclavement du Béarn, de même que celle de Monsieur Noël Mamère qui parle sans doute au nom de ses administrés de Bègles, eux-même tout à fait concernés.
Quant aux propositions, rien de bien nouveau non plus. D ‘autant que pour l ‘essentiel, nous y sommes également favorables. Elargir et sécuriser la RN 134. Oui, bien sûr et c’est une priorité que nous soutenons. Rétablir la ligne Pau-Canfranc, certes. Et augmenter la fréquence des TER entre Pau et Oloron, évidemment.
Encore faudrait-il ajouter: “Lorsque c’ est possible”
Et à ce point de vue, nous attendons avec sérénité que la vérité des faits soit établie et que la faisabilité technique d’un élargissement suffisant de la RN 134, susceptible d’absorber les flux sans création de bouchons à l ‘entrée de Pau soit attestée par des spécialistes compétents. Ou que les limites de capacités de la voie unique Oloron Pau soient mises en perspective avec les conséquences de la réouverture de la liaison Pau-Canfranc.
Mais il est vrai que des solutions créatives peuvent toujours être proposées. Comme celle que suggère Monsieur le Maire de Billère: ouvrir une voie réservée aux bus sur la partie la plus saturée de la liaison entre Jurançon et Gan. Chacun appréciera…