Dans un billet d’humeur de rentrée, le président de BAP, Jean-Michel Lamaison pose quelques questions percutantes qui soulignent les handicaps dont souffrent toujours Pau et tout le Béarn. Au moment où les élus de la région paloise hésitent à partager un destin commun au sein d’une agglomération élargie, on apprend par l’INSEE que l’Unité Urbaine de Bayonne (219 570 habitants) dépasse désormais l’agglomération paloise (199 199 habitants) essentiellement en raison de son extension aux unités urbaines … d’Hendaye, d’Ascain, d’Ustaritz et de Saint-Martin-de-Seignanx… (commune landaise). Quand on sait par ailleurs que Bayonne intramuros ne représente que la moitié de la population de Pau, on ne peut que regretter le jeu étriqué du Béarn face à des Basques qui ont un champ de vision plus large semble-t-il, tout en restant dubitatif sur les critères retenus par l’INSEE pour définir l’Unité Urbaine de Bayonne. Il faut savoir en effet que le rayonnement d’une agglomération repose beaucoup sur son importance démographique et son accessibilité de même que sur son impact administratif, économique et culturel. A partir de ce constat, un certain nombre de questions peuvent se poser aux militants de B.A.P, en cette rentrée 2011.2012. - Pourquoi Pau, Préfecture des Pyrénées Atlantiques, 2eme ville d’Aquitaine, station climatique reconnue internationalement au siècle précèdent, n’existe-t-elle plus sur les cartes météo nationales et régionales présentées chaque jour à la télévision ? - Pourquoi l’autoroute A65 qui relie Bordeaux à Pau est-elle toujours invisible sur bon nombre de cartes autoroutières disponibles sur Internet, alors qu’elle est en service depuis 8 mois ? - Pourquoi ceux qui ne veulent pas que le Béarn soit un carrefour économique avec l’Espagne mais devienne au contraire un cul de sac, ont-ils obtenu la disparition de l’indication Saragosse d’une partie des panneaux indicateurs autoroutiers à la sortie de Bordeaux, au nom d’une règle quasiment inconnue et rarement appliquée ailleurs? (La destination Saint-Sébastien est toujours indiquée sur le périphérique de Toulouse). - Pourquoi nos liaisons routières vers l’Espagne sont-elles aussi déplorables alors que nous sommes voisins des Aragonais et que le tunnel du Somport nous tend les bras ? - Pourquoi Oloron, premier gisement d’emplois industriels du département, reste-t-elle enclavée sur le plan routier, alors qu’une liaison directe et sécurisée est possible entre cette ville, le bassin de Lacq et l’échangeur autoroutier de l’A64-A65 ? - Pourquoi l’échangeur autoroutier de Morlaàs prévu depuis près de 30 ans, n’est-il toujours pas réalisé alors qu’il permettrait d’alléger le trafic surchargé sur l’étroite rocade Nord de l’agglomération paloise ? - Pourquoi la gare ferroviaire de Pau est-elle en travaux pendant un an (pour le plus grand inconfort des usagers) sans qu’il soit prévu de régler à cette occasion, le parcours du combattant constitué par les escaliers très raides de l’unique passage souterrain ? (difficilement praticable avec les bagages). - Pourquoi l’offre commerciale de la S.N.C.F est-elle souvent plus intéressante au niveau prix du billet entre Saint-Jean-de-Luz et Paris par exemple, qu’entre Pau et Paris ? - Pourquoi le Béarn et la Bigorre semblent-ils oubliés par R.F.F dans le cadre d’une desserte ferroviaire à grande vitesse ? - Pourquoi faut-il enfin que B.A.P soit obligée de se battre pour défendre des causes évidentes partout ailleurs sauf en Béarn ? Pour essayer de répondre à ces questions et à bien d’autres, les membres de B.A.P se doivent d’être particulièrement motivés en cette rentrée 2011. Je me permets de les encourager dans cette voie, en comptant sur leur détermination et leur pugnacité, sans oublier un « zest d’humour » pour garder le recul nécessaire et ne pas sombrer dans la paranoïa.
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