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La rénovation de la ligne Oloron-Bedous
Paradoxes et contradictions…
On nage en vallée d’Aspe dans une situation dont il est difficile de trouver l’équivalent, ailleurs, en termes … d’incohérence.
Pau Oloron, le train à 1€ : la réponse d’A. Rousset Le président du Conseil Régional a répondu au courrier de BAP lui présentant les résultats de la pétition « le train Pau Oloron à 1€ » et propose une réunion de concertation concernant les pistes de réflexion sur les tarifications envisagées. Cepen-dant, il ne répond pas à la principale demande des usagers : fréquence et régularité. Pire, la SNCF se refuse à mettre en service le doublement des trains à Buzy, indispensable pour faire circuler 2 trains simul-tanément dans les deux sens. L’exemple de la ligne Bordeaux Saint-Mariens est parlant : 24 Ter par jour en semaine et 1800 voyageurs ces jours-là, sur une ligne de 41km. Certes, augmenter la fréquentation du train ne peut remplacer l’indispensable nouvelle route Oloron Lescar. Mais, en attendant, elle permettrait d’alléger le trafic de la route actuelle.
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Jamais encore depuis qu’on s’intéresse à la résolution des problèmes de transports transfrontaliers dans ce coin de Béarn, les pouvoirs publics et par voie de conséquence les citoyens-usagers-voyageurs, certes rares, ne se sont encore trouvés confrontés à un tel imbroglio. Pourquoi ?
- Le conseil régional d’Aquitaine et son président Alain Rousset qui rêve de réhabiliter la ligne ferroviaire Oloron-Canfranc ont décidé d’en réaliser une amorce en rétablissant la ligne d’Oloron à Bedous. Projet inutile, jugent notamment les opposants politiques si on ne prolonge pas la ligne ensuite jusqu’à Canfranc car le nombre de passagers, dérisoire (on parle de six par voyage) ne justifie pas qu’on dépense 103 millions d’euros pour cette opération préliminaire, jugée par certains comme uniquement …chimérique. Or, Canfranc, ça n’est pas pour demain, sauf à trouver des fonds au… Qatar
- 103 M€ c’est une somme considérée par beaucoup de valléens - notamment les membres du CROC (1) comme indécente tant il y a tant d’autres opérations de rénovation à mener dans le seul Béarn pour obtenir des dessertes fiables. Elle aurait pu aussi être utilisée plus utilement à la modernisation et la sécurisation de la RN 134 ou, puisque la Région se refuse, à tort, d’intervenir dans les financements routiers, pour l’investissement conjoint, avec la SNCF du doublement des trains sur Oloron.
- Le moins paradoxal dans cette affaire n’étant pas que la SNCF ait décidé de fermer en France quelques lignes ferroviaires considérées comme non rentables, schéma restrictif en pleine contradiction avec la rénovation de la ligne Oloron Bedous et de remplacer les trains Intercités ou les TER par des autobus. Même la loi Macron préconise l’ouverture de nouvelles lignes aux cars…
(1) Comité Contre la Rénovation de la ligne Oloron-Canfranc opposé au CRELOC (Comité pour la réouverture de la ligne).
Les travaux vont bon … train
En mars 2016, si tout va bien, les trains pourront de nouveau circuler sur la ligne ferroviaire d’Oloron à Bedous. Le chantier de remise en état de cette ligne abandonnée depuis des décennies se déroule sur 24,700 km. Il a fallu enlever le ballast ancien ainsi que les traverses et procéder à des opérations de terrassement et d’assainissement. Des travaux ont aussi consisté à rénover ou reconstruire les quelques 17 petits ouvrages qui jalonnent le parcours. Selon Camille Montoya de la société Setec qui assure la maitrise d’ouvrage de ce chantier dévolu à sept entreprises principales – une vingtaine en tout – le chantier se déroule dans de bonnes conditions. « La voie est saine, confie-t-il, les anciens avaient fait un super boulot ». Depuis le début du mois, est installée la première rame de rails. Des rails qui font 108 mètres de longueur. Du coup le chantier prend toute son ampleur. De 250 personnes travaillant sur le site, l’effectif passe à 400.
BEARN ADOUR PYRENEES
Commission communication
Directeur de publication : Pierre Saubot
Textes et photos : Jean-Michel Guillot
(avec le concours de Jean-Jacques Boisserolle, Gabriel Loudet, Jean-Claude Patalano, François du Cluzel, Michel Le Gall, Jean Tuquet)
Siège de l’association : 21, rue Louis Barthou 64000 PAU –
Tél. 05 59 82 56 40 - Internet : www.bap-europe.com
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L’assemblée générale (suite)
Les Aragonais à la rescousse
Soutien total des Aragonais au projet GPSO (photo BAP) |
Miguel Angel Piñero Mungia qui représente la Fundacion Transpirenaica (1) à l’AG de BAP s’inquiète de voir que l’Union européenne, la France et l‘Espagne privilégient les deux seuls couloirs côtiers, atlantique et méditerranéen, oubliant la nécessité d’un troisième couloir central à travers les Pyrénées.
Pour l’institution aragonaise les projets de GPSO (Grands projets du Sud-Ouest) sont un début de solution au problème d’accessibilité à nos territoires, fournissant un cadre pour de nouvelles liaisons transpyrénéennes (Canfranc et TCP). « Nous soutenons donc à nouveau les revendications de BAP en faveur de la poursuite du projet GPSO » déclare M. Piñéro Mungia en faisant observer que l’Aragon comme le Béarn sont à l’écart des grandes zones de transports par rapport aux autres régions de l’Europe. Et d’affirmer: « Si le projet de GPSO s’arrête aujourd’hui nous allons hypothéquer le développement de tout le Sud-ouest européen ».
(1) Institution regroupant les trois diputaciones provinciales, les chambres de commerce et les principales organisations patronales et syndicales de la Communauté autonome d’Aragon.
Echangeur de Berlanne : des propos optimistes
Dino Forte (photo BAP) |
Pour François Bayrou, le dossier de l’échangeur de Berlanne-Morlaàs est de ces sujets qui suscitent la colère parce qu’il est dans les textes depuis la réalisation de l’A64. « On a laissé tomber les choses par négligence ou pour faire plaisir aux ASF ». Le projet en tout cas est aujourd’hui d’actualité et le maire de Pau pour sa part est décidé à s’y investir. « L’agglo de Pau est prête à y participer, dit-il, parce qu’il en va del’équilibre de cet ensemble urbain ». Il est rejoint, sur ce plan par Dino Forte, le maire de Morlaàs, lequel se déclare très optimiste. Il a vu tous les partenaires susceptibles de participer financièrement - à hauteur de 180 000 euros- pour une étude. « Il y a, assure-t-il, une unanimité des élus sur le département ».
Nouveaux administrateurs
De nouveaux administrateurs ont été élus lors de l’assemblée générale : Jeanne François, directeur de recherche au CNRS honoraire, ancienne présidente de l’UISBA, Michel Brun expert en fibre optique, deux représentants du MEDEF dont David Renier, vice-président du syndicat de l’Hôtellerie et Christophe Doignies ainsi que Eric Barraque, président du Centre des Jeunes dirigeants.
Nous leur souhaitons une cordiale bienvenue.
L’assemblée générale de l’association
François Bayrou en soutien à l’action de BAP
François Bayrou, accompagné de Jean-Paul Brin, a tenu à apporter son soutien à BAP lors de l’assemblée générale de notre association tenue dans le grand amphi du CNPC de Lescar.
Très soucieux de promouvoir Pau dont il énumère tous les atouts, se félicitant de voir que « la constellation exceptionnelle » d’avantages, de réalités, de réussites proposés commence enfin à être médiatiquement soulignée et valorisée, le maire de Pau et président de l’agglo passe en revue les questions relatives aux transports dont BAP a fait ses chevaux de bataille.
François Bayrou aux côtés de Pierre Saubot et Jean-Paul Brin (photo BAP) |
Il note qu’après que l’autoroute Pau-Langon ait été faite, subsiste l’agaçante question de la liaison avec Oloron, et que la ligne de Canfranc était une possibilité de désenclavement. Mais surtout, il incite BAP au réalisme en disant que la demande de GPSO et du barreau Mont-Marsan-Pau ne peut s’envisager que dans un délai tellement long qu’il faut d’abord améliorer la voie existante entre Dax et Tarbes « Si nous requalifions cette ligne, on gagne 20 minutes de trajet jusqu’à Bordeaux ». Mais évidemment, il faut que la LGV, depuis Bordeaux, arrive à Dax. François Bayrou a donc de la peine à croire que le Béarn puisse avoir une LGV dans un futur assez proche « pour des raisons qui tiennent aux finances publiques et à des problèmes propres à la SNCF et à son état dégradé ». Quoi qu’il en soit BAP réclame le gel des terrains sur le futur tracé.
Le maire de Pau dit ensuite tout son intérêt pour l’échangeur de Berlanne-Morlaàs sur l’A64, soutenu par BAP, – lire ci-dessous - et se montre persuadé qu’en ce qui concerne les liaisons aériennes au départ de départ de Pau « le vrai combat à mener, c’est celui du prix du billet ».
Pierre Saubot : «Vous êtes des héros»
S’adressant aux adhérents et aux administrateurs de notre association lors de l’assemblée générale, le président Pierre Saubot - qui a été brillamment confirmé, depuis, dans ses fonctions par le conseil d’administration – a vivement loué leur mérite et leur engagement pour les combats menés par BAP. « Vous êtes des héros !» leur a-t-il lancé d’un ton plaisant, sans aller malgré tout jusqu’à leur promettre le … Panthéon. Bien convaincu du bien-fondé des choix de BAP en faveur de l’avenir du Béarn, Pierre Saubot a souhaité que chacun fasse du prosélytisme pour que de jeunes administrateurs viennent rejoindre les rangs de notre association.
Patrick de Stampa « Du temps perdu »
Le président de la CCI Pau Béarn estime que beaucoup de temps a déjà été perdu sur le plan des infrastructures et que la redistribution des cartes sur ce plan est inquiétante, les blocages budgétaires obligeant à mettre les études sous le coude. Patrick de Stampa déplore à ce sujet que la compagnie consulaire ne reçoive plus les fonds directement, que le partage régional ne soit plus équilibré à cet égard et que la dotation de l’Etat soit passée de 9 à 4 millions d’euros.
RN 134 en vallée d’Aspe
On est loin du consensus
« L’Etat se désintéresse totalement de la vallée d’Aspe et manque de considération pour l’humain qui y vit ». Ce cri du cœur est celui de Jacques Lévêque, président de l’ARDA (Association pour la Réalisation de la Déviation d’Asasp-Arros). Il illustre le ras-le-bol des habitants de ce village dont la vie est devenue infernale avec le passage des poids lourds. Ils attendent depuis plus de dix ans que l’Etat veuille bien exécuter concrètement le contournement de la bourgade.
Jacques Lévêque a écrit au préfet de Région pour solliciter un rendez-vous afin de lui exposer cette situation. «Il est évident que la déviation Gabarn-Gurmençon est essentielle pour le bien-être des Oloronais mais il est aussi évident que les villages traversés par cette route à grande circulation internationale sont en danger », écrit-il. Jacques Lévêque a été reçu par Jean-Jacques Lasserre. Ce dernier lui a confié que le nouveau Conseil départemental ne baisserait pas les bras, ses finances ne permettant pas le financement promis par M. Labazée. Il demande la participation de l’Etat au financement des déviations Gurmençon-Asasp-Arros.
Le comité du collectif RN 134 réuni à Gurmençon sous la présidence de Jean-Claude Elichiry, (à gauche) - photo BAP - |
Le collectif RN134 Pau-Somport dont Jean-Claude Elichiry est vice-président, est solidaire des propos de Jacques Lévêque et déplore que l’Etat ne puisse acter les déviations communales puisqu’il a acté la déviation d’Oloron comme faisant partie des priorités régionales.
Comme l’on voit, une certaine confusion perdure dans le traitement de ce dossier de l’aménagement de la RN134 et des déviations que celui-ci implique. On est loin du consensus que souhaiterait BAP.
Une route toujours mortelle
L’Etat qui en a la responsabilité a beau multiplier les radars, limiter les vitesses sur presque tout le parcours, réaliser des travaux sécuritaires importants (classé accidentogène) eh bien ! La RN 134 allant de Pau à Oloron reste mortelle. Certes les accidents y sont moins nombreux qu’auparavant mais ces derniers jours deux jeunes Béarnais y ont trouvé la mort, l’un à Buziet, la voiture qu’il conduisait ayant percuté un poids lourd portugais, l’autre entre Gan et Pau, son automobile ayant heurté un platane.
Il ne nous appartient pas de déterminer les causes de ces deux accidents tragiques, mais nous continuons à penser que la configuration de la RN134 est telle que, sur une route nouvelle, moderne et mieux sécurisée, conçue et construite comme celle que BAP souhaite ardemment entre Lescar et le lieu-dit Gabarn, ces deux accidents ne se seraient peut-être pas produits.
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Deux options différentes Jean-Jacques Lasserre écrit au préfet de Région pour lui dire qu’il souhaite que le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques se désengage financièrement dans le dossier de la déviation d’Oloron (Gabarn-Gurmençon), projet prévu dans le prolongement, encore hypothétique, de la nouvelle route Lescar-Oloron. Signé en février dernier, un protocole prévoit en effet que le Département (alors présidé par Georges Labazée), et l’Etat se partageront à égalité le coût de cette déviation estimé à 77 millions d’euros, la maîtrise d’ouvrage de l’opération étant confiée au Département. Jean-Jacques Lasserre estime que le Département n’est pas prêt à assumer l’opération Gabarn–Gurmençon. Il dit au Préfet qu’il préfère que l’Etat s’engage enfin dans la réalisation des déviations de villages au sud d’Oloron, notamment de Gurmençon et d’Asasp. Réaction de Georges Labazée qui souligne que l’exécutif départemental qu’il présidait « a mouillé sa chemise » pour obtenir que l’Etat participe au financement de la déviation d’Oloron et pour que cette opération figure au contrat de plan Etat–Région dont la signature doit intervenir ce mois de juillet. Réaction aussi du maire d’Oloron, Hervé Lucbéreilh, qui estime que la population ne comprendrait pas que le Conseil départemental ne tienne pas ses engagements. « Il en va, dit-il à Sud-Ouest, de l’intérêt économique et industriel de notre ville ». Le préfet de Région a répondu à Jean-Jacques Lasserre en lui précisant que l’Etat ne fuyait pas ses responsabilités. Les travaux des déviations de Gurmençon et d’Asasp ne peuvent pas être démarrés aussi rapidement (au moins trois ans d’études et de procédures). Il se dit même à Bordeaux que les sommes prévues au CPER pour la déviation d’Oloron (38,5 M€) pourraient être redéployées en faveur d’autres opérations en Aquitaine….
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Itinéraire routier Pau-Oloron-Somport
Et si on jouait - encore - groupé ?
« Jouer groupé, ne pas se désolidariser… » Ce sont là des préceptes inculqués notamment au rugby. Sans leur exécution fidèle sur le terrain, il ne peut y avoir de résultat positif. Surtout si l’épreuve s’annonce âpre et aléatoire.
Si l’on rappelle cette recommandation sportive, c’est pour bien souligner qu’elle s’applique rarement dans le monde politique où les oppositions se situent parfois dans son propre camp comme s’il ne suffisait pas que certaines idéologies de base soient déjà un frein quasi systématique à la décision et à l’action.
Tandis que les Oloronais réclament leur déviation, les habitants d'Asasp et de Gurmençon réclament le contournement de leurs villages avec la même insistance, parfaitement justifiée (photo BAP) |
L’histoire récente montre que dans notre région, lorsque toutes les forces politiques s’unissent, les projets avancent et se concrétisent. Souvenons-nous de ce jour de décembre 1992 quand tous les élus avec à leur tête François Bayrou et André Labarrère, les décideurs socioéconomiques et les citoyens du Béarn et de l’Aragon (10 000 manifestants) défilèrent dans les rues de Pau pour protester contre une décision du tribunal administratif stoppant le projet de tunnel du Somport. Quand les mêmes et d’autres et non des moindres comme Alain Juppé et Alain Rousset se retrouvèrent dix ans plus tard au Palais Beaumont, à l’initiative de BAP, pour réclamer la réalisation de l’autoroute Pau-Bordeaux, entre autres infrastructures de nature à désenclaver notre région. Beaux exemples de ce que l’on peut obtenir quand on joue groupé…
Alors aujourd’hui, les dirigeants, adhérents et sympathisants de BAP se désolent de voir que les projets toujours program-més mais toujours pas exécutés qui consistent à proposer un itinéraire routier moderne et sécurisé de Pau au Somport en passant par Oloron végètent depuis plus de dix ans.
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L’aéroport de Pau se porte bien mais il pourrait vivre mieux si les projets d’amélioration prévus se réalisaient, en particulier la concrétisation du Poste d'Inspection Frontalier Equin.
Le PIF est un équipement qui permet de recevoir directement, sur l’aéroport, les chevaux venant hors CEE pour un contrôle sanitaire réalisé par les vétérinaires de l'Etat. Le dossier préparatoire relatif à ce projet est terminé, toutes les démarches auprès des services responsables sont faites, le terrain est réservé, les plans sont faits, reste à faire l'accord sur la partie financière qui devrait être partagée entre l’Aéroport de Pau, l'Agglo de Pau, le Conseil général, la Région Aquitaine, éventuellement une subvention de la filière équine pour couvrir la dépense de 600.000€, coût total du projet.
Ce projet est important pour l’aéroport, mais surtout pour la filière équine paloise déjà bien développée avec le domaine de Sers, les courses sur l'Hippodrome, les centres d’éducations nombreux dans le Béarn, le Concours Complet International, le Concours d'attelages. Ces activités équestres sont déjà regroupées dans un cluster très bien structuré, So Horse Alliance, qui pourrait incorporer cette nouvelle activité. La société Sth Hipania, implantée à Serres-Castet, est spécialisée dans le transport des chevaux dans toutes les directions et sur toutes les distances, c'est le complément idéal pour le PIF Equin.
Il va de soi que ce projet concerne aussi le personnel nombreux de la filière paloise (800 personnes) dont l’activité serait confortée et même développée, ce qui est important pour le Béarn. Actuellement il existe deux PIF en France, Roissy et Deauville qui ne sont plus tout à fait aux normes, celui de Pau pourrait couvrir tout le Sud-Ouest et le Nord de l'Espagne.
Au moment où les pouvoirs publics déshabillent l’aéroport de Pau (départ de la poste, départ de la météo) cette implantation donnerait un atout supplémentaire pour résister à la concurrence des plateformes voisines et valoriser son image.
Nous avons besoin que ce projet, qui a été mené de façon professionnelle et qui représente un outil de développement de notre région, soit accompagné, sur l’aéroport, par les politiques et les collectivités en donnant les moyens financiers nécessaires pour que cette réalisation voie le jour au cours de l'année en cours.
Le rapport de la CCI Aquitaine estime que l'impact économique direct de l’aéroport de Pau est de 33 millions d'euros, il est 4 fois plus important avec les retombées indirectes et 15 fois plus avec l'impact induit.
L’activité de l’aéroport de Pau est primordiale pour le Béarn, tout le monde doit en être conscient et doit faire le nécessaire pour qu'elle se développe dans les meilleures conditions.
Jean Tuquet, responsable de la commission « air » de BAP. Le 4.03.2015. Modifié le 17.06.2015
dans Air, BAP s'exprime | Lien permanent
L’ Assemblée Générale annuelle de l’association Béarn Adour Pyrénées s’est déroulée le 1er juin 2015, à 18 heures, au CNPC de Lescar devant 80 personnes environ et au total 111 membres représentés avec les pouvoirs reçus.
Déroulement de la réunion (ordre du jour modifié) :
1/ Ouverture de la séance par Pierre Saubot, président de BAP
2/ Intervention de François Bayrou, maire de Pau, président de la Communauté d’Agglomération
3/ Rapport d’activité synthétique par Jean-Jacques Boisserolle, secrétaire général de BAP. Vote à main levée
4/ Rapport financier 2014, budget prévisionnel 2015, montant de la cotisation 2016 par Marie-Christine Garcia-Dalot, trésorière de BAP. Vote à main levée
5/ Hommage à Robert Paillassa, proposition de le nommer membre d’honneur et renouvellement partiel (1/3 des membres) du Conseil d’Administration de BAP, présentation des nouveaux candidats et élection
6/ Intervention de Miguel Angel Piñero Munguía de la Fundacion Transpirenaica de Saragosse
7/ Intervention de Dino Forté, marie de Morlaàs
8/ Intervention de Patrick de Stampa, Président de la CCIT Pau Béarn
9/ Présentation du projet Devlop’so
10/ Nouvelle Région par Jean-Jacques Boisserolle
11/ Conclusion par Pierre Saubot
Le président ouvre la séance en remerciant tous les personnes présentes ainsi que la ville de Lescar et le CNPC pour leur accueil, en signalant l’énorme travail fourni par tous ceux qui se dévouent avec conscience, compétence et disponibilité : ils méritent notre reconnaissance. Puis il accueille François Bayrou, maire de Pau, Président de la Communauté d’agglomération et Jean-Paul Brin, adjoint au maire, en les remerciant de leur présence. Il leur signale que des experts nationaux ont identifié 50 milliards de grand travaux éligibles au plan Juncker et finançables sur fonds privés, qui pourraient apporter 10 milliards de TVA et dont une partie pourrait servir à faire avancer certains projets en Béarn. Il leur demande de soutenir le GPSO et les projets de BAP. François Bayrou vante les atouts de Pau et du Béarn et signale le lancement d’un film touristique sur le Béarn en plusieurs langues ainsi que la création du Pays de Béarn après les élections départementales. Il reconnait que notre combat est juste. Il soutient la mise en service effective de la fibre optique, le projet du diffuseur de Berlanne/Morlaàs, le P.I.F (poste d’inspection frontalier) et l’amélioration des tarifs d’avion entre Pau et Paris. Les débats sur d’autres sujets comme la nouvelle route Oloron-Lescar, le barreau direct LGV Mont-de-Marsan/Pau et sur les autres projets défendus par BAP nécessiteront d’autres échanges plus approfondis à la lueur de la conjoncture générale du Pays et de la conjoncture particulière de Pau et du Béarn.
Le président remercie alors toutes les personnalités présentes, en particulier Mr. Forté, maire de Morlaàs, Mr. Setier, adjoint au maire de Lescar, Mr. Giraud, adjoint au maire de Pau, Mr. Simon, président du Directoire de la société MAS, Mr. de Stampa, président de la CCIT Pau Béarn et passe la parole à Jean-Jacques Boisserolle.
Le bilan d’activité de l’association relaté par le Secrétaire Général, Jean-Jacques Boisserolle, est voté et approuvé à l’unanimité (texte en pièce jointe).
Le président passe la parole à Marie-Christine Garcia-Dalot. Le bilan comptable présenté par la Trésorière, Marie-Christine Garcia-Dalot, avec le budget prévisionnel 2015 et le montant des cotisations 2016, sont votés et approuvés à l’unanimité. Le quitus est donné à la Trésorière à l’unanimité.
Le président passe la parole à Jean-Michel Guillot, président d’honneur, qui rend un vibrant hommage au travail et à l’engagement de Robert Paillassa dont l’état de santé ne lui permet plus de poursuivre son action au sein du Bureau. La désignation de Robert Paillassa comme membre d’honneur est approuvée à l’unanimité.
Parmi le 1/3 sortant des membres du Conseil d’Administration à renouveler, 7 membres sont réélus (ABBAN, CJD, Vasconie Investissement, A. Broudeur, F. du Cluzel, M. Gaulet, L. Murat) et 4 démissionnent (C. Hours, J. Journaux, un pilier historique de l'association qui a tant donné à BAP pendant des années, R. Paillassa, R. Rose). Parmi les autres, on note la démission de 4 membres (M. Baron, C. Dumas-Pilhou, qui a beaucoup aidé dans le domaine des réseaux sociaux, J. Gomès Peixoto, et l’UD CFTC 64). Deux candidats se présentent et sont élus (J. François et M. Brun). Le nombre total des membres du Conseil d’Administration est de 42.
Le président remercie ceux qui arrêtent pour ce qu’ils ont fait et ceux qui arrivent pour ce qu’ils vont faire.
Le président passe ensuite la parole à Mr Miguel Angel Piñero Munguía, représentant de Mr Bruno Oliver, directeur de de la Fundacion Transpirenaica de Saragosse (texte en pièce jointe).
Mr. Dino Forté, maire de Morlaàs, fait ensuite le point sur le diffuseur de Berlanne, expliquant que la situation administrative est débloquée, que le financement de la dernière étude de faisabilité est presque trouvé et que tout le monde veut que le chantier soit lancé vite.
Mr. de Stampa, président de la CCIT Pau Béarn, explique, dans le cadre de la réforme et du principe d’une nouvelle organisation, la ponction de l’Etat sur la trésorerie, la baisse des dépenses de fonctionnement et la nouvelle répartition des rôles entre les CCI régionales et territoriales. Ces dernières espèrent cependant, malgré un budget de fonctionnement amputé, maintenir l’essentiel de leurs services aux entreprises.
Le président signale que la lettre du président de l'association Devlop’so est jointe au présent compte-rendu ainsi que le texte de l'intervention prévue de Jean-Jacques Boisserolle sur la nouvelle Région.
En conclusion, le président félicite les adhérents de BAP de leur héroïsme et de leur capacité de résistance aux mauvaises idées dominantes. Il rappelle que le 22 juin 1633, Galilée aussi a été condamné alors qu'il avait, lui aussi, raison. Il demande aux administrateurs de se préparer au sacrifice pour défendre les idées de BAP, car en ces temps de retour à l'obscurantisme, le fait d'avoir raison avant tout le monde n'est pas facile à expliquer et ne fait pas des adhérents, de la mobilisation, du rajeunissement et de l'équilibre budgétaire. Restant à l'écoute de tous, avec ceux qui sont déjà là et ceux qui vont rejoindre BAP, il confirme qu'il continuera à se battre pour le meilleur avenir possible des enfants du Béarn en Béarn.
Invités excusés (ordre aléatoire) :
ESPAGNAC Frédérique, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques
LABAZEE Georges, sénateur des Pyrénées-Atlantiques
LIGNIERES CASSOU Martine, députée
DENIS Odile, CABANE Marc, CASTERA Anne, CHENEVIERE Thibault, adjoints au maire de PAU
BERNOS Michel, maire de Jurançon, PEES Francis, maire de Gan, SARASOLA Jean, maire de Gurmençon.
CASADEBAIG Robert, maire de Laruns,
BROCHET Marie-Chantal, directrice Turboméca Bordes
CASSIAU HAURIE Jacques, Président Communauté de communes Lacq-Orthez.
De GUINAUMONT Olivier, Président d’A’Liénor
RIQUELME LINDON Fernando, consul d’Espagne
COHEN Jean-Luc, directeur aéroport de Pau.
BRISSON Max, 1er Vice-Président CG64
DURAND Pierre-André, Préfet des Pyrénées-Atlantiques
UTHURRY Bernard, 1er Vice-Président du Conseil Régional en charge des Infrastructures
PABOEUF Luc, Président du CESER Aquitaine
ROUSSET Alain, Président du Conseil Régional et son représentant, CHERET Pierre, conseiller régional
LUCBEREILH Hervé, Maire d’Oloron-Sainte-Marie
JACQUEMAIN Philippe, Président de la CCI des Landes
MARTINEZ CEBOLLADA Carmen María, directrice tunnel du Somport
POTIN Maïté, représentante de Mr LACRAMPE Daniel, président Communauté de Communes du Piémont oloronais.
********************
Un apéritif cocktail a clôturé cette assemblée générale dans une ambiance très conviviale.
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Fait à PAU, le 15 juin 2015
PIERRE SAUBOT, Président de BAP
Tel : 05 59 82 56 40 - Fax : 05 59 82 51 27 - Email : [email protected] - Site : www.bap-europe.com
La nouvelle Région rassemble l’Aquitaine, Charentes Poitou et le Limousin, soit 5,8 millions d’habitants sur 84 100 km2.
Leur budget est pour : l’ Aquitaine de 1 421 M€
Charentes-Poitou 745,8 M€
Le Limousin 678,6 M€
PLACE DU BEARN
Distances entre les principales villes par la route :
Pau Poitiers 449km
Pau La Rochelle 381km
Pau Angoulême 317km
Pau Limoges 420km
Pour les extrêmes, Pau est à 484km de Châtellerault et 490km de Guéret.
Quel ferroviaire ? Quelles routes ? Heureusement que l’A65 existe !
Dans le supplément République Eclair et Sud-ouest du 21mai 2015
Page 9 :
10 agglos de + de 100 000 habitants sont indiquées dont Bordeaux, Bayonne, Limoges et Périgueux.
Pau n’est pas citée. Bayonne et Limoges le sont, mais avec les chiffres de l’aire urbaine et non de l’agglo.
Quels sont les chiffres ? CA Pau Pyrénées 145 742 ha
CA Agglo Côte basque Adour 124 703 ha
CA de Limoges 199 100 ha
Les aires urbaines : Pau 240 898 ha
Bayonne 283 571 ha
Limoges 282 571 ha
Page 6 : Pour la viticulture au sud est cité le seul Irouleguy, ni le Madiran, ni le Jurançon !
Sur 23 pages,
Pau n’est citée que 4 fois avec un petit paragraphe sur l’ambition de Pau « slow city ».Mais pas un mot sur le pôle Avenia avec sa petite entreprise, le centre Jean Féger de Total et ses plus de 2500 employés, ni sur TIGF !
Le Béarn, lui, est évoqué 4 fois avec page 7 un excellent paragraphe sur le bassin de Lacq.
Il n’y a pas de tourisme en Béarn, même si 2 petites photos du château de Pau sont page 2 et 14.
PRENONS GARDE !
Le Béarn est tout en bas au sud de la nouvelle Région, pour laquelle ce sud, c’est le Pays Basque, ouverture sur l’Euskadi et l’Espagne.
Il est vital de rassembler toutes les forces et énergies de notre Béarn avec la Bigorre et l’Aragon pour éviter l’oubli et la mort lente.
Le combat de BAP pour des infrastructures modernes et adaptées est encore plus indispensable dans ce nouveau cadre.
dans BAP s'exprime | Lien permanent
Pau, le 1er juin 2015
Bonsoir M. le Président et MM. les membres de BAP
Je voudrais commencer par vous remercier de la possibilité qui m’est offerte d’être ici et d’intervenir dans cette réunion organisée par BAP.
La raison qui m’amène n’est pas une réunion de plus, il ne s’agit pas d’une simple démarche, ou d’une simple réunion entre amis préoccupés par un problème local. Nous nous trouvons en un moment historique, déterminant pour l’avenir de nos territoires. Un moment historique parce que c’est en ce moment que se décident les infrastructures de transport du XXIe siècle.
L’Union Européenne, la France et l’Espagne définissent les couloirs de transport de l’avenir, conscients de l’importance des transports pour l’avenir de l’Europe dans un monde globalisé et de plus en plus compétitif.
Dans le cas du Sud-Ouest européen, cette planification laisse la France et la Péninsule ibérique avec les deux seuls couloirs ferroviaires côtiers –atlantique et méditerranéen-, oubliant la nécessité de couloirs transversaux et d’un troisième couloir central à travers les Pyrénées qui, comme en Italie du nord, garantisse un vrai maillage ferroviaire pour passagers et marchandises, afin d’assurer l’accessibilité de nos territoires aux grands réseaux de transport.
Les projets GPSO sont un début de solution à ce problème d’accessibilité et à cet isolement, car ils créeraient un axe transversal en France et fourniraient en outre un cadre pour de nouvelles liaisons transpyrénéennes, comme le Canfranc et, à plus long terme, la Traversée Centrale des Pyrénées.
Pour toutes ces raisons, au sud des Pyrénées l’Aragon, représentant en quelque sorte l’intérêt général de la péninsule ibérique, appuie totalement la poursuite du projet GPSO.
Nous soutenons donc à nouveau les revendications de BAP en faveur de la poursuite du projet GPSO, en tant que solution à l’élimination de ce que la CPRM appelle des « zones grises », autrement dit des régions ou territoires qui, comme les nôtres, semblent rester à l’écart des grands réseaux de transport, contrairement à d’autres zones du nord et du centre de l’Europe.
Tout cela dans un contexte socioéconomique défavorable à nos territoires, qui plus que jamais ont besoin d’un renforcement des infrastructures, outil de lutte contre la crise et de soutien aux entreprises et donc à l’emploi.
Et aussi dans un contexte de recherche de la soutenabilité, dans ce qui fait consensus au plan mondial, le transfert modal de la route vers le rail.
Tel pourrait être le résumé de notre position, qui d’ailleurs n’a jamais varié, l’Aragon ayant toujours soutenu tous les grands projets qui, de part et d’autre de la frontière, sont destinés à donner de l’accessibilité à nos territoires.
Il s’agit en outre de mettre à profit toutes les potentialités qu’offre notre situation géographique et le niveau élevé de nos entreprises, dans l’intérêt non seulement de nos régions, mais aussi de nos deux pays.
Bordeaux, Toulouse et Saragosse, avec le Béarn et la Bigorre, le Haut-Aragon et même Teruel, sur l’axe Cantabrique-Méditerranée, ont des intérêts économiques communs, et ont droit à faire partie du réseau de transports ; elles ne peuvent demeurer une « zone grise »
Si le projet GPSO s’arrête aujourd’hui, nous hypothéquons pour longtemps l’avenir de nos régions, et en définitive du Sud-Ouest européen. Un sud-ouest européen qui, en dépit de ces « mauvais traitements » en matière de réseaux de transports modernes, a montré son dynamisme et ses capacités.
Voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui avec vous. En réalité, comme je l’ai déjà évoqué, nous ne disons rien de nouveau, nous ne faisons que répéter ce qui est pour nous une évidence, une revendication constante, rationnelle et juste.
Votre Président nous a demandé de nous unir à vous réclamations, de faire pression depuis notre position, et nous avons répondu positivement, cette fois encore. Nous venons d’adresser une lettre à M. le Préfet d’Aquitaine pour qu’il transmette au Gouvernement français notre souhait que le projet GPSO ne soit pas arrêté, dans l’intérêt commun de nos deux pays.
A notre demande, les Chambres de Commerce de Saragosse et de Huesca vont faire de même, et nous avons transmis cette même demande à toutes les instances à notre portée.
Dans la lettre au Préfet, nous disons en particulier ceci :
« Je m’adresse à vous au nom de la Fondation Transpirenaica que je dirige et qui représente dans le domaine des infrastructures de transport le Gouvernement d’Aragon, les trois diputaciones provinciales (conseils généraux), les chambres de Commerce et les principales organisations patronales et syndicales de la Communauté Autonome d’Aragon.
Nous avons eu connaissance de l’opinion défavorable émise par la Commission Publique en charge des projets GPSO pour la nouvelle interconnexion Bordeaux-Toulouse et Toulouse-Dax (sic) vers l’Espagne.
Nous souhaitons vous faire connaitre, avec tout notre respect, notre soutien total au projet, que nous considérons très important, non seulement pour le sud-ouest de la France, mais également pour notre région, et en fin de compte pour l’Espagne.
Il existe de nombreux points d’intérêts communs des deux côtés de la frontière, et la réalisation de ce projet ouvrirait de nombreuses possibilités d’interconnexion à travers les Pyrénées, qui sont aujourd’hui une barrière infranchissable, non seulement pour les personnes en général, mais aussi pour les entreprises espagnoles et françaises qui par leurs efforts, créent des emplois et des richesses pour les deux Etats.»
Nous croyons que le Gouvernement de la République française sera sensible à une question aussi stratégique pour l’avenir non seulement de la France comme nous l’avons dit, mais aussi de l’Espagne, car des projets d’une telle portée apportent des bénéfices des deux côtés de la frontière, comme cela a été dit.
Je crois que notre position est claire en faveur du projet, projet que nous connaissons depuis longtemps et auquel nous avons travaillé avec différentes institutions, en particulier les Chambres de Commerce et d’Industrie françaises.
Un projet qui doit se poursuivre et servir de catalyseur à d’autres projets, comme nous ceux déjà évoqués, le Canfranc ou la TCP, conjointement au développement de l’axe POLT, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
L’ensemble doit constituer le grand réseau du sud-ouest européen pour passagers et marchandises, mettant à profit les potentialités géographiques, logistiques et économiques de nos régions.
Merci à tous et je suis totalement à votre disposition
RAPPORT D’ACTIVITE pour l’ASSEMBLEE GENERALE DE BAP du 1er juin 2015
Depuis la précédente Assemblée Générale, nous avons poursuivi notre travail de lobbying au travers de plus de 70 rendez-vous, rencontres et participations à des réunions extérieures. Nos instances se sont réunies à 11 reprises et nos commissions régulièrement. A cela, il faut ajouter notre présence à la Foire Exposition.
Donc, forte activité de notre association, grâce à la mobilisation bénévole de beaucoup d’entre vous. C’est une grande satisfaction quand on voit les difficultés d’autres associations, même institutionnelles.
Un gros travail est effectué par nos commissions, validé par le Bureau et le Conseil. Ce travail a été déterminant pour nous permettre un succès médiatique lors de notre campagne « Pau Oloron, le train à 1€ » et la rédaction de nos 2 contributions essentielles sur le projet du SCoT du Grand Pau et sur le Grand Projet du Sud Ouest, le GPSO.
La commission communication, présidée par Jean-Michel Guillot, était toujours de la partie, notamment pour notre conférence de presse du 6 février sur notre pétition « le train Pau Oloron à 1€ » : 1ère page sur l’Eclair et bandeau sur La République, pages 2 et 3 sur ces deux journaux ; bonne reprise sur Sud-ouest, intervention de notre Président sur Radio France Bleue le 6 et Radio Oloron le 12.
Merci à Claude Dumas Pilhou pour avoir conçu et animé la page facebook qui a obtenu 1200 j’aime et la pétition nationale, avec plus de 600 approbations nominatives, avec commentaires, souvent.
Nos finances ne nous permettent pas d’éditer plus régulièrement le bulletin papier de BAP. La formule du Flash Info, par internet, est plus souple, plus réactive et ne coûte rien, avec une diffusion à un millier d’exemplaires. 7 ont été diffusés depuis notre dernière AG : 2 en juillet, l’un sur les déboires de la RN134, l’autre sur l’état du ferroviaire en Béarn après l’accident de Denguin et l’affaissement à Haut de Gan. Celui de septembre s’intitulait « Du bon usage des crédits pour le ferroviaire », à propos des travaux Oloron Bedous. En novembre, étaient relatés la fête franco espagnole en Ossau et le manque de volonté sur la vallée d’Aspe. En décembre, un titre éloquent « BAP présente sur tous les fronts » : GPSO, SCoT du Grand Pau et le projet de l’association Dévelop’so. En février, il lançait notre campagne pour le train Pau Oloron à 1€. Le numéro d’avril faisait le bilan de cette campagne et comportait un billet d’humeur de Pierre Saubot fustigeant l’avis défavorable de la commission d’enquête du GPSO.
La commission envisage de revoir la présentation du site de BAP afin de lui donner un aspect plus moderne, attrayant et d’une consultation plus pratique, lisible et rapide. Aussi, nous vous invitons tous à nous faire parvenir vos adresses mail, si ce n’est déjà fait. Vous n’en serez que mieux informés.
La commission ferroviaire, présidée par Jean-Claude Patalano, a été une des plus sollicitées pour monter les dossiers, textes et contributions concernant le train Pau Oloron, le GPSO et le Scot du Grand Pau, ce dernier avec la participation de la commission routes.
Tous ces textes démontrent que BAP est attaché au report modal, tant pour les voyageurs que pour le fret. Hélas ! Le Président Rousset ne conserve qu’une image négative de notre association qu’il estime focalisée sur le routier. Manifestement, il n’a pas eu le temps de lire nos écrits et revendications que nous lui avons, toujours, adressés. Notre réticence au seul Oloron Bedous n’implique pas, sous certaines conditions, que nous sommes opposés à un éventuel Pau Saragosse passant par Canfranc et en liaison avec Bordeaux.
Il faudra, sans doute, que notre commission reprécise ses positions et mène un travail prospectif en faveur du fret ferroviaire. Sans doute, il n’est pas apparu assez clairement, à l’extérieur, que notre attachement au GPSO, avec le barreau LGV Pau Mont de Marsan, et à la traversée centrale des Pyrénées par Aspe ou Ossau soutenait ce transfert de la route vers le rail.
L’actualité ne nous laisse aucun répit. Quel est l’avenir du Béarn pour les commissions Duron et la Cour des Comptes ? Aller à Bedous en train, se rendre à Toulouse en bus et prendre le TER pour monter dans le TGV à Bordeaux.
La commission routes, présidée par Gabriel Loudet, tout en poursuivant son soutien à la nouvelle route Oloron Lescar, a mis son énergie en faveur du diffuseur de Berlanne. Manifestement, notre travail de lobbying, avec la Communauté de Communes de Morlaas, a pesé dans l’avancement positif de ce dossier, au moins dans l’esprit de nos élus et avec moins de résistances préfectorales. Le demi-diffuseur de Cassaber est en bonne voie, ce dont nous nous réjouissons, en souhaitant qu’il ne soit pas le prétexte pour repousser la date de l’ouvrage indispensable à Berlanne.
Avec le collectif RN134, la commission mène un combat difficile, presque décourageant, pour l’amélioration de la nationale d’Oloron au Somport. La aussi, un succès ponctuel, mais essentiel : le contournement d’Oloron est dans les tuyaux du Contrat de Plan Etat Région.
La commission a participé à la rédaction de la contribution de BAP sur le SCoT du Pays du Grand Pau, avec un fil rouge : la mobilité. Ce texte démontre que tous nos combats vont dans le sens d’une mobilité partagée, plus écologique et favorisant le report modal. Ce qui n’empêche pas de considérer la voie cycliste sous le pont d’Espagne à Pau sur dimensionnée. La remise à 2 fois 2 voies de ce tunnel pour les véhicules motorisés doit être effectuée le plus tôt possible.
BAP avait raison au sujet de l’A65 ! Cette année, presque, et l’année prochaine, sûrement, les comptes de cette autoroute seront à l’équilibre. Tous les fantasmes de nos opposants, sur la charge future pour nos collectivités locales, sont balayés. Il est piquant de relever que certains de ceux qui nous faisaient ce reproche se sont prononcés, il y a peu, pour la nationalisation des autoroutes.
La commission participe, également, à un travail en commun avec l’association Dévelop’so de Périgueux en faveur d’une liaison directe Limoges Périgueux Mont de Marsan Pau Pyrénées et côtes basco landaises. Ce projet propose en 2 phases la création de 2 voies nouvelles et d’un barreau de raccordement : la première phase partant de l’embranchement des autoroutes A62 et A65 vers l’A89 à Mussidan et un barreau menant de la sortie de l’A65 à Mont de Marsan à la 2 fois 2 voies en direction de l’A63 et des côtes atlantiques ; suivie dans un deuxième temps par une nouvelle route entre, au niveau de Périgueux, l’A89 et le sud de Limoges pour aboutir sur l’autoroute remontant sur Paris. Dans le cadre de la nouvelle Région, l’A65 deviendrait la colonne vertébrale de l’axe nord est, sud ouest et allègerait la rocade de Bordeaux, voire, l’A63 vers Paris. Il s’agit d’un facteur de développement économique des territoires de l’intérieur pour lesquels aucune solution ferroviaire fiable n’existe.
La commission air, animée par Jean Tuquet, se préoccupe du développement de l’aéroport de Pau Uzein et a rencontré un grand nombre d’acteurs, dont les responsables institutionnels et privés du tourisme. Un échange a eu lieu, également, avec Bernard Uthurry et les responsables techniques de la région pour l’aéroport.
Pourquoi le tourisme ? La commission considère que le développement des destinations, low cost ou non, ne se fera que s’il existe de bonnes raisons de venir et séjourner en Béarn. Pour cela, il faut concevoir des produits attractifs, avec des aides des collectivités au démarrage.
Le projet du Poste d’Inspection Frontalière, le PIF, service vétérinaire permettant l'entrée de chevaux par la voie des airs, semble pouvoir aboutir sur une décision prochaine. Avec ce PIF, unique en dessous de Paris, des chevaux venant des pays hors CEE, notamment des pays du Golfe, pourraient atterrir à Pau, au bénéfice de tout le Sud de la France, voire de l’Espagne. La filière équine concerne un millier d'emplois sur le Béarn, d'ou l'importance du projet
Ce sera un succès déterminant pour l’image du Béarn et de son aéroport. Cette image a été confortée par la décision d’Airbus de construire l’usine d’assemblage de son avion électrique à Uzein, choix motivé par les qualités de son emplacement, du climat, de sa disponibilité et du tissu industriel aéronautique aux alentours.
Avec la forte présence militaire, l’avenir de Pau Uzein est fortifié. Il faudra, peut-être relancer l’idée d’allongement de la piste pour permettre aux Antonov qui transportent les hélicoptères de décoller plein de kérosène fait, voire d’accueillir d’éventuels gros porteurs civils. Cette activité militaire est très rémunératrice pour l’aéroport
Le rapprochement avec l’aéroport de Tarbes Ossun semble complexe à réussir. Après que Tarbes a poursuivi Pau auprès de l’Europe au sujet des financements low cost, Pau interroge à son tour l’Europe sur l’Obligation de Service Public, dont bénéficie Tarbes, qui ne serait pas légale. Après que Pau a annoncé l’ouverture d’une ligne pour Naples et Bari, Tarbes embraye sur une destination sur Rome. Il reste, donc, beaucoup à travailler pour savoir ce qui est souhaitable et ce qui est possible.
La commission économie numérique, présidée par Michel Le Gall, a effectué un travail de documentation sur l’existant. Manifestement, la plupart des outils existent, mais il convient de les mettre en musique, en les raccordant et en les développant avec un accès à des tarifs supportables pour les entreprises, surtout les petites, les moyennes, les commerces, les professions libérales et les artisans : tarification adaptée (tant pour l’abonnement que pour le raccordement) et meilleure coordination entre les différents acteurs sont les priorités des collectivités locales qui en sont responsables.
L’accès à la fibre optique, pour les particuliers également, est encore trop insuffisant géographiquement.
La commission entreprise, co-présidée par Emmanuel Pene et Philippe Guilhemsans, a élaboré, avec l’aide des autres commissions, une plaquette de présentation de BAP. Muni de cet outil, ses membres ont directement rencontré des chefs d’entreprise. La commission s’est ouverte à 3 nouveaux membres. Son objectif est de compter, d’ici la fin de l’année, entre 10 et 15 nouveaux partenaires parmi les entreprises.
Il faut dépenser beaucoup d’énergie pour obtenir l’adhésion des chefs d’entreprise, déjà très sollicités par leurs activités Pourtant, le but de BAP est bien le développement économique grâce à des infrastructures modernes et adaptées.
En conclusion, tout d’abord, je vous prie de m’excuser pour ce trop long exposé. Mais, il résulte du travail assidu, quasi quotidien, de toute une équipe de bénévoles dévoués, compétents, qui souhaitent le débat, examinent et instruisent avec le plus grand sérieux les dossiers que je viens d’exposer trop synthétiquement. Un seul souci nous guide : vérifier l’exactitude de nos affirmations.
Malgré tout, dans ces temps difficiles, certains dossiers avancent et BAP, avec d’autres, y est pour quelque chose. Berlanne, Carresse, le PIF, les contournements d’Oloron font l’actualité. Il est maintenant démontré que notre soutien à l’A65 était justifié.
Mais combien de dossiers sont encore en sommeil ? : la nouvelle route Oloron Lescar, l’amélioration de la RN134, GPSO avec le barreau LGV Pau Mont de Marsan, pour ne parler que des plus lancinants. Le projet Dévelop’so est aussi structurant pour nos territoires.
Aucune raison, donc, de se décourager et de baisser les bras.
Mais, dans ces temps de disette, nous devons d’abord, compter sur nous même. Nous ne devons pas tout attendre des financements publics. Cela même s’il est légitime que nos responsables politiques continuent à soutenir une association dont le seul but est le désenclavement du Béarn, de la Bigorre et de l’Aragon, pour un développement économique créateur de richesses et d’emplois. Mais, je sais qu’ils partagent avec nous ce souci.
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Jacques BOISSEROLLE, secrétaire général de BAP.
L’Assemblée Générale de B.A.P aura lieu
Lundi 1er juin 2015
à 17h45, au CNPC de LESCAR
Centre National Professionnel pour la Commercialisation des articles de sport et loisir
Avenue Marie André Ampère (derrière Carrefour et Quartier libre)
O R D R E D U J O U R
H O R A I R E S
17h45 : Accueil, signature des listes d'émargement, régularisation de la cotisation.
18h00 : OUVERTURE DE L’ASSEMBLEE GENERALE STATUTAIRE.
19h45: Apéritif.
Depuis Henri IV et surtout depuis la Révolution Française, toutes les grandes infrastructures nationales ont été financées par l'impôt ou nationalisées. Le coût a donc été réparti de façon équitable à terme sur l'ensemble des contribuables.
Les routes nationales, les autoroutes, les voies de chemin de fer, les LGV ont permis le désenclavement des régions françaises, le rapprochement des cerveaux et donc la création de richesses et d'emplois.
Ce fût le cas récemment des LGV Lille-Paris-Lyon-Marseille, puis Paris-Tours.
La LGV Tours-Bordeaux n'est plus financée de façon équitable.
Et maintenant on nous refuse la Ligne à Grande Vitesse de Bordeaux à Dax et de Bordeaux à Toulouse. On veut nous faire croire qu'il faut laisser la région Aquitaine et la région Midi-Pyrénées en dehors de ce champs de modernisation et créer un no man's land dans le Sud-Ouest entre la France et l'Espagne.
C'est un scandale (sic).
D'autant que dans le domaine autoroutier, l’A65 presque entièrement financée par le privé, avec un surcoût environnemental exorbitant, a un tarif en conséquence alors que d’autres régions ont des autoroutes gratuites ; connaît-on la notion de péréquation dans un état qui parle d’égalité matin, midi et soir ?
En d'autres temps, cette injustice flagrante aurait déclenché une révolte régionale, voire une révolution nationale.
Que se passe-t-il ?
La France a-t-elle perdu son âme ?
Le Sud-Ouest est-il anesthésié ?
J'en appelle aux mânes de Montaigne, d'Henri IV et de Montesquieu pour nous réveiller.
Pierre SAUBOT, Président de BAP
dans Actualité, BAP s'exprime, LGV, Rail | Lien permanent
Bonjour à toutes et à tous,
Béarn Adour Pyrénées a décidé de lancer une pétition adressée au Président de la Région Aquitaine, puisque les TER sont de la compétence régionale, afin de résoudre une situation récurrente sur la route Pau Oloron.
Cette pétition propose une solution quasi immédiate pour favoriser le report modal dans le cadre d’une politique de développement durable.
Si vous partagez notre avis, merci, et de signer cette pétition par internet, et d’indiquer « j’aime » sur notre page Facebook et de transférer ce message à vos amis.
Merci encore pour votre soutien. Vos avis et vos commentaires seront les bienvenus.
La pétition par internet :: http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N47322
La page Facebook : https://www.facebook.com/trainpauoloron
- Parce qu’environ 12 000 véhicules, soit près de 17 000 usagers, empruntent tous les jours la RN 134 entre Oloron et Pau
- Parce que l’entrée sud de Pau, route de Gan à Jurançon, souffre d’un engorgement chronique à certaines heures de la journée
- Parce que cette situation génère pollution et perte de temps
- Parce que cette route est accidentogène
- Parce qu’actuellement seulement 400 voyageurs en moyenne par jour empruntent la ligne ferroviaire Pau Oloron
L'association Béarn Adour Pyrénées (BAP) et les signataires de cette pétition
réclament au Conseil Régional d’Aquitaine et à son Président :
- L’expérimentation tout le long du trajet ferroviaire Pau-Oloron du tarif unique à 1€, comme dans la Région Languedoc Roussillon
- L’aménagement sur cette ligne Pau-Oloron d’une voie de croisement de deux trains par l’utilisation de la deuxième voie existante dans la gare de Buzy
- L’augmentation des fréquences par une rotation plus importante avec deux rames TER, au lieu d’une. Ces deux rames seront nécessaires lors de la mise en service de la ligne Oloron-Bedous
Ces mesures permettront d’évaluer l’ampleur du report modal de la route vers le rail pour alléger la desserte routière Pau-Oloron et l’entrée sud de Pau.
Elles peuvent être décidées et mises en œuvre très rapidement. Leur financement peut être assuré par les 35 millions d’euros perçus par la Région Aquitaine (TICPE Grenelle) destinés à financer des infrastructures de transports durables.
L’association Béarn Adour Pyrénées vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Que 2015 renforce l’attractivité et le rayonnement de Pau, du Béarn et de la Bigorre dans le cadre des nouvelles Régions.
Qu’avec le soutien actif et déterminé des adhérents et sympathisants encore plus nombreux de notre association, 2015 nous apporte collectivement la concrétisation de nos projets en faveur du développement de l’économie numérique, de la desserte aéroportuaire, des infrastructures routières et ferroviaires.
Très bonne année 2015 !
dans BAP s'exprime | Lien permanent
Pau, lundi 24 novembre 2014.
ENQUETE PUBLIQUE sur le GPSO
CONTRIBUTION DE L’ASSOCIATION BEARN ADOUR PYRENEES
Béarn Adour Pyrénées est une association fondée en 2000 pour le désenclavement du Béarn et des Pays de l’Adour afin de favoriser le développement économique, donc l’emploi.
Cette association compte parmi ses membres des particuliers, des syndicats salariés et employeurs, des entreprises, des chambres consulaires, des élus et quelques collectivités locales.
C’est la raison pour laquelle elle tient à répondre à l’enquête publique concernant le Grand Projet du Sud-Ouest, projet qui concoure au désenclavement du Béarn et de la Bigorre.
Dans sa contribution, BAP part du constat de la situation du Sud-Ouest, pour démontrer le caractère indispensable de GPSO, avec une analyse critique du récent rapport de la Cour des Comptes et développe ce qui serait un plus pour GPSO.
UN CONSTAT
Presque toutes les régions de France sont desservies par des Lignes à Grande Vitesse, au Sud-Est, au Nord, à l’Est et à l’Ouest. En 2018, la ligne Tours/Bordeaux sera enfin ouverte après plusieurs décennies.
L’Etat a financé d’abord tout, puis en partie, toutes ces infrastructures, l’Etat, c'est-à-dire l’ensemble des contribuables, donc aussi ceux du Sud-Ouest.
Ainsi, GPSO se situe dans la logique de l’égalité de traitement des territoires et il serait trop facile, aujourd’hui, de remettre en cause des infrastructures dont d’autres ont bénéficié depuis longtemps.
UN EQUIPEMENT INDISPENSABLE
GPSO s’inscrit dans la logique du Grenelle 2 de l’environnement qui recommandait le doublement du nombre de LGV en France dans le cadre du développement durable par report modal des transports de personnes et de marchandises.
Le report modal est d’une particulière acuité dans le Sud-Ouest où tout doit être mis en œuvre pour transférer sur le rail une part importante des transports routiers venant d’Espagne. Cela passe, notamment, par une circulation libérée sur les lignes classiques. De plus, faire circuler des trains pratiquant des vitesses très différentes (320km/h, 160km/h, 100km/h) et des nombres d’arrêts plus ou moins rapprochés est délicat et peut présenter des dangers accrus si le nombre de trains circulant sur ces lignes classiques est très important.
La LGVest un facteur d’attractivité pour les villes moyennes et les territoires les plus éloignés avec le complément apporté par les TER sur les lignes existantes. C’est un plus pour l’aménagement et la compétitivité de ces territoires.
Sur un plan économique, GPSO relie tout un bassin allant de Bordeaux à Toulouse et de Bordeaux à Bayonne en passant par Captieux et Mont-de-Marsan. Seules Pau, Tarbes et Lourdes n’en n’ont pas le plein bénéfice.
La réduction des temps de parcours favorise le développement des coopérations entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche avec les pôles de compétitivité de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées.
Sur le plan européen, il n’est pas pensable d’exclure l’Espagne d’infrastructures indispensables dans le cadre des relations Sud Nord, qualités d’infrastructures dont bénéficient les autres pays de la CEE.
GPSO est un investissement financier pour le très long terme qui s’étale sur plusieurs dizaines d’années, voir cent ans. C’est à cette dimension qu’il faut l’évaluer.
C’est aussi un investissement qui participe à la relance de l’économie, chantier qui mobilisera quelques dizaines de milliers d’emplois et qui pèsera peu sur la balance commerciale de la France. De plus, ces emplois créent de la richesse car ces travailleurs vont se restaurer, se loger, se distraire et ainsi dynamiser l’économie locale. Ces salaires versés entraineront la perception de cotisations sociales, d’impôts sur le revenu, la baisse des prestations sociales versées, sans compter les taxes diverses et la TVA. Ces apports seront ponctuels, sur quelques années, mais amorceront, conjugués avec l’effet LGV, un dynamisme économique pour tout le Sud-Ouest.
BAP constate que le rapport de la Cour des Comptes relatif à la gestion du réseau des TGV a omis certaines données :
- La SNCF et RFF ne sont pas des entreprises classiques où seule la rentabilité doit être prise en compte. Il s’agit d’un service d’intérêt public qui s’inscrit dans une volonté politique de report modal, d’aménagement et de compétitivité des territoires, de développement économique et de liaisons transeuropéennes.
- A juste titre, ce rapport soutient le développement et le renforcement des autres modes ferroviaires (TER et intercités) mais ne semble pas attentif au fait que leur taux de rentabilité est en moyenne, pour les TER d’Aquitaine, négatif à 60%, compensé par le Conseil Régional pour équilibrer les dépenses de fonctionnement de la SNCF. Cela représente, par exemple, en frais de fonctionnement en 2012 pour ces TER la somme réalisée de 134 785 745,23€ sur les 140 520 071,71€ engagés. La convention d’exploitation entre le Conseil Régional d’Aquitaine et la SNCF menait la région à prévoir la dépense de 139 550 000€ sur son budget prévisionnel 2014.
- A partir de ces chiffres, BAP affirme que, même réduite, une rentabilité financière jugée trop faible par la Cour des Comptes est positive et conforte son avis favorable au GPSO.
Pour BAP, GPSO doit être retenu dans sa totalité et non séquencé en 2, Toulouse d’un côté, Dax de l’autre. En effet, pour rentabiliser le tronc commun Bordeaux/Captieux, donc Bordeaux/Toulouse, le tracé Captieux/Mont-de-Marsan/Dax est un minimum indispensable par son apport en nombre de voyageur. BAP considère qu’il faut mener GPSO dans sa totalité, c'est-à-dire jusqu’en Espagne, après Dax, et avec la desserte Béarn Bigorre, dont le Débat Public avait été promis et le financement acté pour fin 2013.
UN PLUS POUR GPSO : le barreau direct LGV Mont-de-Marsan/Pau !
GPSO aboutit à la réalisation de lignes LGV Bordeaux-Captieux-Toulouse en 2024 et Captieux-Dax en 2027.
L’étude de la desserte Béarn-Bigorre était un engagement de l’Etat dans le cadre du bouclage du budget global LGV Tours Bordeaux et GPSO. Cette promesse n’est pas tenue alors que la liaison directe Mont-de-Marsan/Pau est vitale pour le développement économique du Grand Pau.
En 2028, les TGV à l’arrivée et au départ de Pau, seront à 260 km de Bordeaux au lieu de 230 km aujourd’hui puisqu’ils emprunteront la ligne actuelle Pau Dax et la ligne GPSO Dax/ Mont-de-Marsan/Bordeaux. Le barreau direct met, quant à lui, Pau à 200 km de Bordeaux.
La Cour des Comptes demande une pause dans les projets de nouvelles lignes et pointe les critères de justifications de la LGV.
A la lecture des critères indiqués, BAP considère justement qu’ils plaident en faveur de ce barreau direct Mont-de-Marsan/Pau :
- Durée de trajet à grande vitesse entre 1h30 et 3 heures. Le barreau permet d’être à 1 heure de Bordeaux, 1 heure d’Agen, 1h30 de Toulouse, 3h de Paris, 2 heures de Poitiers. Ce dernier chiffre prend plus d’importance dans le cadre du projet de la nouvelle Région mariant le Poitou-Charentes à l’Aquitaine.
- Ne pas emprunter les lignes classiques et ne pas multiplier les arrêts intermédiaires. Ces critères excluent tout autre tracé que le barreau direct et le passage par Orthez ; avec 200 km de voie LGV ne subsiste qu’un seul arrêt intermédiaire entre Pau et Bordeaux, Mont-de-Marsan.
- Se situer dans un type de zonage urbain de type 7 indiqué dans l’annexe 6 du rapport. Pau est bien un pôle d’aire urbaine supérieur à 100 000 habitants. Son aire urbaine compte 240 898 habitants et sa zone d’emploi 339 933 (chiffre de 2011 selon l’INSEE). Cette zone de type 7 est la plus importante après celle de Paris.
BAP affirme que le barreau direct Mont-de-Marsan/Pau respecte bien les critères du rapport :
- Avec Bordeaux à 1 heure, le choix de la voiture est moins probant et l’accroissement du nombre de voyageurs par train, certain.
- Le barreau direct LVG met Bordeaux à 200 km de Pau, alors que le passage par Dax puis GPSO met Bordeaux à près de 260 km de Pau. L’émission de gaz à effet de serre sera fortement diminuée avec ces kilomètres gagnés.
- Des TER coordonnés avec les arrivées et départs des TGV en gare de Pau, d’est en ouest, de Puyoô à Coarraze Nay et du sud au nord, d’Oloron à Pau, desservent ainsi plusieurs centaines de milliers d’habitants.
- Le barreau, par l’apport de sa fréquentation, accroit celle du GPSO, donc sa rentabilité en termes de fonctionnement. Pau à 1 heure de Bordeaux, au lieu d’1h40 au mieux, apportera plus de fréquentation sur la future ligne Pau/Canfranc/Huesca/Saragosse.
Quelques chiffres
L’agglomération paloise rassemble plus de 160 000 habitants.
Béarn et Bigorre constituent un ensemble de 600 000 habitants et le SCoT du Pays du Grand Pau a décidé d’augmenter de 52 000 habitants sa population d’ici 2030.
Une étude de l’INSEE tout récente dévoile que le revenu médian au sein du pôle urbain de Pau (20 329€) est supérieur à celui du pôle de Bayonne (20 099€). Pau se place au troisième rang en Aquitaine, ce qui représente un potentiel de clients ayant les moyens financiers d’utiliser les TGV.
Un extrait ci-dessous des tableaux présentés dans le document de l’enquête publique précise le nombre connu puis évalué de voyageurs en « accès direct à la gare hors correspondance » (en millions) :
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Le cumul « projet 2027 » pour Pau, Lourdes et Tarbes est de 4,30 millions de voyageurs. Pour Bayonne, Biarritz et Hendaye, il est de 4,64M.
Que retirer de ces chiffres ?
Les projections de trafic ci-dessus démontrent un poids similaire entre Pays Basque et Béarn Bigorre (Pau, Tarbes et Lourdes se situent dans un triangle de moins de 40 km pour chaque coté).
Ces projections n’incluent pas l’existence du barreau direct Pau/Mont-de-Marsan.
Avec lui, le nombre de voyageurs espéré serait bien supérieur après 2027, car Béarn et Bigorre accèderaient facilement et rapidement à Bilbao, Bayonne, Mont-de-Marsan, Agen, Toulouse, Bordeaux, Poitiers et Paris au bénéfice des développements économiques, culturels, touristiques et humains d’un ensemble de près de 3 millions d’habitants.
L’apport touristique à la future ligne Pau/Canfranc/Huesca/Saragosse serait sensible avec l’agglomération bordelaise à 1 heure de Pau.
La gare de Mont-de-Marsan pourrait devenir une gare de correspondance ferroviaire, correspondance naturelle des voyageurs de la transversale Hendaye/Bayonne/Mont-de- Marsan/Captieux/Agen/Toulouse et la direction Pau/Lourdes/Tarbes.
EN GUISE DE CONCLUSION
L’Association Béarn Adour Pyrénées tenait à apporter ce complément d’information aux enquêteurs :
- Il n’est pas pensable que Béarn et Bigorre, avec de tels chiffres, ne soient pas pris en compte, comme l’avait fait le Débat Public sur GPSO.
- Il y va du respect de l’égalité de traitement des territoires.
- Il faut engager le Débat Public sur ce barreau direct LGV, barreau dont le bien fondé est développé ci-dessus et dans un rapport du CESER Aquitaine (extraits joints en annexe)
- Il est évident que cette infrastructure ne peut être envisagée que si la LGV Captieux/Mont de Marsan/Dax est décidée.
Attention : ne pas prévoir ce barreau direct, c’est risquer de voir Pau et Tarbes reliés un jour à Bordeaux par TER jusqu’à Dax.
Pour approfondir ces propositions en matière de développement du territoire, BAP suggère qu’un processus de Directive territoriale d’aménagement de développement durable soit engagé sur le périmètre Béarn Bigorre.
Toutes ces raisons amènent l’Association Béarn Adour Pyrénées à se prononcer en faveur du GPSO dans sa totalité et demande la possibilité de réserver l’emprise du raccordement permettant la réalisation d’un barreau direct Mont-de-Marsan/Pau.
ANNEXE
CONSEIL ÉCONOMIQUE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL RÉGIONAL AQUITAINE.
Attentes et impacts pour l’Aquitaine liés aux Grands Projets ferroviaires du Sud-ouest, en termes de développement durable des territoires. Étude présentée par M. Jean-Michel GAUTHERON en septembre 2013 au nom de la Commission « Développement économique et Programmations »
« ■ Espace de cohérence Pau-Béarn-Bigorre (pages 41 et 42)
Cet espace agrégeant avec Pau/Tarbes/Oloron et le bassin de Lacq d’environ 600 à 700 000 habitants donne tout son sens à un barreau Mont-de-Marsan-Pau-Tarbes conférant à cette zone un poids équivalent à celle de l’Eurocité basque Bayonne-Saint-Sébastien.
C’est également un ensemble fortement industrialisé constituant un pôle métropolitain intérieur d’équilibre pour l’Aquitaine, face à la littoralisation basque et à la métropole bordelaise.
Ces infrastructures modernes (barreau LGV, A 65 et A64, aéroport de Pau) :
• conforteraient l’activité économique du territoire avec ses entreprises internationales et de hautes technologies (Turboméca, Lindt, Euralis, Total, Messier, Pierre Fabre, Toray et Alstom …) ainsi que le tissu de sous-traitants avec Bordeaux à 1 heure de Pau,
• renforceraient son attractivité à travers son pôle d’enseignement supérieur et de recherche (UPPA, écoles d’ingénieur, ESC) et l’ancrage du Pôle AVENIA,
• favoriseraient le recrutement et le maintien de cadres de haut niveau, avec un élargissement de l’offre d’un territoire désenclavé,
• permettraient un développement touristique basé sur les activités de la montagne et du thermalisme (sans oublier le pèlerinage de Lourdes) mais aussi avec l’Aragon, mobilisant la ligne Pau-Canfranc.
Face aux évolutions en cours sur ce territoire, un des risques majeurs liés à une non-réalisation du barreau serait une perte des activités industrielles et de recherche de l’espace Béarn Bigorre due à un éloignement relatif accentué
.…
■ Espace de cohérence Pau-Béarn-Bigorre (page 56)
Le désenclavement de cet espace reste toujours à construire au niveau ferroviaire avec des distances sur la ligne actuelle de 240 km et des temps de parcours de deux heures vers Bordeaux.
Les besoins de déplacements vers Toulouse, notamment liés à la présence d’une forte activité industrielle aéronautique constituent un enjeu important de même que ceux vers Bayonne et Bilbao.
Pour répondre aux attentes du piémont pyrénéen, le barreau Béarn-Bigorre, inscrit au SNIT dont la phase de débat public devait avoir lieu en même temps que celle de GPSO n’apparaît plus qu’après 2030. Ce barreau limitant les trajets à 200 km (1) conduirait à un temps de parcours Pau-Bordeaux de près d’une heure.
Différents scénarios étaient évoqués pour préparer ce débat public intégrant des parcours entre Mont-de-Marsan-Pau, Orthez-Pau, Pau-Tarbes, l’irrigation et le maillage de ce territoire reste en l’état à construire.
…
■ Espace de cohérence Pau-Béarn-Bigorre (pages 62 et 63)
Cet espace constitue un maillon essentiel pour le piémont pyrénéen dont le schéma doit être prochainement révisé.
La volonté renouvelée de renforcement des échanges a été actée par les différents acteurs économiques et politiques. Les espaces de collaborations et d’offres communes prennent tout leur sens dans le domaine du tourisme, plus particulièrement au niveau de la neige et du thermalisme.
Il en est de même pour le développement des coopérations transfrontalières vers l’Aragon, soufrant à ce jour des difficultés de liaisons transpyrénéennes.
Si des réflexions et projets sont engagés et mis en œuvre dans le cadre du SCoT et par le Département des Pyrénées-Atlantiques, il reste à développer un projet intégré sur les deux régions permettant une mise en cohérence des prérogatives respectives des collectivités des deux régions afin de répondre aux enjeux du bassin que représente l’aire de développement sur Pau-Tarbes-Lourdes. »
(1) le texte imprimé comporte une coquille : il est inscrit 100km au lieu de 200 réels.
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